Rivera Chubster 40, American beauty...
Pour ceux qui ne connaîtraient pas bien, Rivera est une marque américaine qui fabrique des amplis depuis 1976 et qui porte le nom de son foncreated_atur Paul Rivera. Paul Rivera a œuvré chez Fender pendant de nombreuses années avant de devenir son propre patron…
Rivera ne fabrique pas autre chose que des amplis à lampes. L’un des plus abordables est le petit combo Chubster 40, 30 « vrais » watts (et pas 40…), une section preamp équipée de 5 lampes 12 AX 7 et une unité de puissance qui embarque 2 EL 34. Le modèle que j’ai testé était équipé d’un HP Celestion V30 (mais c’est apparemment une option). La finition « tolex rouge » façon cuir est plutôt classieuse et place d’emblée ce matériel dans une catégorie sinon haut de gamme, du moins un peu à part. On le voit bien (et on l’entend aussi…), notamment quand on commence à « tripoter » les potards qu’on n’a pas à faire à un produit discount… Tout est parfaitement ajusté et respire la qualité, c’est du lourd, au sens propre comme au sens figuré…
Le Chubster 40 (comme la plupart des Rivera du reste…) propose deux canaux bien distincts comprenant chacun un master volume, une commande de gain (boost ou "ninja") et une égalisation; l’un plutôt typé « Marshall » et donc plutôt réservé aux sons saturés et l’autre plutôt « Fender », axé sons clairs… On verra qu’en fait, de nombreuses combinaisons de sons sont envisageables de l’un à l’autre et que les deux canaux peuvent produire sons clairs et saturés dans des registres différents, ce qui nous fait à la fin du compte, une belle panoplie de colorations sonores, exploitables dans la plupart des styles musicaux.
Le test a été pratiqué avec une Vigier Excalibur Custom et une Peavey Wolfgang EVH US…
Dans les deux cas, j’ai trouvé cet ampli très sympa !
En son clair, sur le canal 2, on ne met pas longtemps à retrouver les racines technologiques de Paul Rivera… c’est du Fender pur jus, mais il y a ce petit truc en plus…. Je fais immédiatement le parallèle avec un Fender Hot rod, le son est à la fois cristallin et rond, assurément un des plus beaux sons clairs qu’il m’ait été donné d’entendre, notamment en utilisant la Vigier sur la position 4 (micro grave + milieu)… du velours… En montant un peu le gain (ninja boost), on se retrouve très vite dans l’univers blues avec une « chaleur » inédite et un début de crunch sans compression outrancière. Avec une vraie Strat vintage (un custom shop David Gilmour par exemple…) ça doit vraiment être magique. Avec ou sans effets, ça sonne! La reverb d’origine joue son rôle comme il faut, à condition de l’utiliser avec un certain discernement. Pour ma part, je suis plus adepte du numérique sur ce plan et je n’ai pas résisté à utiliser la boucle d’effets du Chubster pour balancer un peu de TC electronic et là… Au secours……… A noter, j’ai aussi obtenu un très beau son clair Gibsonien avec la Wolfgang…
Là où le Hot Rod ne propose pratiquement que du son clair (je n’ai jamais réussi à obtenir un son saturé digne de ce nom avec…), le Chubster ajoute la saturation car le canal 1 ne démérite pas, loin de là. Seuls les metalleux seront peut être un peu déçus (mais ce n’est pas la philosophie du Chubster), encore que… Avec un bon booster style Xotic BB preamp réglé avec soin, surprise ! Le gros son n’est pas loin… En son crunches et heavy rock, il n’y a rien à ajouter. Avec la Wolfgang au niveau de sortie élevé, sur les deux micros, c’est le top. L’ampli restitue parfaitement toutes les nuances de jeu.
Quelques mots au passage sur l’association Chubster/BB preamp. Ces deux là semblent faits pour exister ensemble. Le BB preamp apporte juste le « velouté » qui donne au Chubster toute l’ampleur qu’il mérite. Sur les deux canaux, cette association permet d’accéder à tout un panel de sons crunches, blues et heavy et l’on peut dès lors se demander à qui cet ampli pourrait ne pas convenir… Avec un léger delay et un peu de reverb (numérique) les sons Lukatheriens sont dans la boite…
Dans tous les cas, ce que j’ai aussi trouvé assez exceptionnel pour un ampli de ce prix (finalement pas beaucoup plus cher qu’un Hot Rod…) c’est aussi sa faculté à respecter le grain originel de la guitare qu’on lui adjoint. Par ailleurs, il faut souligner l’extrême sensibilité des potentiomètres qui, d’un millimètre à l’autre, font varier très distinctement les timbres sonores et permettent donc d’obtenir une foultitude de nuances très intéressantes.
Comme à mon habitude, je regretterai l’absence de possibilité de mémoriser tout ça… Difficile de retrouver ses petits en concert à moins de mémoriser « dans sa tête » les différents réglages possibles… Quel bonheur si M. Rivera nous mettait tout ça dans une boiboite avec des numéros de patches qu’on pourrait rappeler via midi avec un pédalier digne de ce nom…… car le Chubster dispose bien d’un pédalier mais qui n’autorise que peu de fantaisies, passer d’un canal à l’autre, ça réduit quand même pas mal les choses surtout quand on connait le potentiel de l’engin… On signalera aussi l’absence de branchement pour un baffle externe, dommage, ce n’est pas ce qui coûte le plus cher et il peut être agréable d’essayer l’ampli sur son baffle préféré, mais bon, "petit détail" quand même, d’autant que le V30 assure plutôt correctement son rôle…
Voilà, un bien bel ampli, beau, rouge, comme le ciel aujourd’hui… costaud, très polyvalent et ouvert à toutes sortes de possibilités si on utilise des effets mais qu’on peut aussi pratiquer sans rien, ce qui quelquefois, n’est pas plus mal….
N'hésitez pas à aller faire un tour sur le site de la marque, il y a pas mal de choses qui pourraient vous tenter.... C'est ici : Rivera.com
Comme à chaque fois, à vos commentaires si vous possédez ou avez essayé cet ampli de votre côté !!!!
Rivera ne fabrique pas autre chose que des amplis à lampes. L’un des plus abordables est le petit combo Chubster 40, 30 « vrais » watts (et pas 40…), une section preamp équipée de 5 lampes 12 AX 7 et une unité de puissance qui embarque 2 EL 34. Le modèle que j’ai testé était équipé d’un HP Celestion V30 (mais c’est apparemment une option). La finition « tolex rouge » façon cuir est plutôt classieuse et place d’emblée ce matériel dans une catégorie sinon haut de gamme, du moins un peu à part. On le voit bien (et on l’entend aussi…), notamment quand on commence à « tripoter » les potards qu’on n’a pas à faire à un produit discount… Tout est parfaitement ajusté et respire la qualité, c’est du lourd, au sens propre comme au sens figuré…
Le Chubster 40 (comme la plupart des Rivera du reste…) propose deux canaux bien distincts comprenant chacun un master volume, une commande de gain (boost ou "ninja") et une égalisation; l’un plutôt typé « Marshall » et donc plutôt réservé aux sons saturés et l’autre plutôt « Fender », axé sons clairs… On verra qu’en fait, de nombreuses combinaisons de sons sont envisageables de l’un à l’autre et que les deux canaux peuvent produire sons clairs et saturés dans des registres différents, ce qui nous fait à la fin du compte, une belle panoplie de colorations sonores, exploitables dans la plupart des styles musicaux.
Le test a été pratiqué avec une Vigier Excalibur Custom et une Peavey Wolfgang EVH US…
Dans les deux cas, j’ai trouvé cet ampli très sympa !
En son clair, sur le canal 2, on ne met pas longtemps à retrouver les racines technologiques de Paul Rivera… c’est du Fender pur jus, mais il y a ce petit truc en plus…. Je fais immédiatement le parallèle avec un Fender Hot rod, le son est à la fois cristallin et rond, assurément un des plus beaux sons clairs qu’il m’ait été donné d’entendre, notamment en utilisant la Vigier sur la position 4 (micro grave + milieu)… du velours… En montant un peu le gain (ninja boost), on se retrouve très vite dans l’univers blues avec une « chaleur » inédite et un début de crunch sans compression outrancière. Avec une vraie Strat vintage (un custom shop David Gilmour par exemple…) ça doit vraiment être magique. Avec ou sans effets, ça sonne! La reverb d’origine joue son rôle comme il faut, à condition de l’utiliser avec un certain discernement. Pour ma part, je suis plus adepte du numérique sur ce plan et je n’ai pas résisté à utiliser la boucle d’effets du Chubster pour balancer un peu de TC electronic et là… Au secours……… A noter, j’ai aussi obtenu un très beau son clair Gibsonien avec la Wolfgang…
Là où le Hot Rod ne propose pratiquement que du son clair (je n’ai jamais réussi à obtenir un son saturé digne de ce nom avec…), le Chubster ajoute la saturation car le canal 1 ne démérite pas, loin de là. Seuls les metalleux seront peut être un peu déçus (mais ce n’est pas la philosophie du Chubster), encore que… Avec un bon booster style Xotic BB preamp réglé avec soin, surprise ! Le gros son n’est pas loin… En son crunches et heavy rock, il n’y a rien à ajouter. Avec la Wolfgang au niveau de sortie élevé, sur les deux micros, c’est le top. L’ampli restitue parfaitement toutes les nuances de jeu.
Quelques mots au passage sur l’association Chubster/BB preamp. Ces deux là semblent faits pour exister ensemble. Le BB preamp apporte juste le « velouté » qui donne au Chubster toute l’ampleur qu’il mérite. Sur les deux canaux, cette association permet d’accéder à tout un panel de sons crunches, blues et heavy et l’on peut dès lors se demander à qui cet ampli pourrait ne pas convenir… Avec un léger delay et un peu de reverb (numérique) les sons Lukatheriens sont dans la boite…
Dans tous les cas, ce que j’ai aussi trouvé assez exceptionnel pour un ampli de ce prix (finalement pas beaucoup plus cher qu’un Hot Rod…) c’est aussi sa faculté à respecter le grain originel de la guitare qu’on lui adjoint. Par ailleurs, il faut souligner l’extrême sensibilité des potentiomètres qui, d’un millimètre à l’autre, font varier très distinctement les timbres sonores et permettent donc d’obtenir une foultitude de nuances très intéressantes.
Comme à mon habitude, je regretterai l’absence de possibilité de mémoriser tout ça… Difficile de retrouver ses petits en concert à moins de mémoriser « dans sa tête » les différents réglages possibles… Quel bonheur si M. Rivera nous mettait tout ça dans une boiboite avec des numéros de patches qu’on pourrait rappeler via midi avec un pédalier digne de ce nom…… car le Chubster dispose bien d’un pédalier mais qui n’autorise que peu de fantaisies, passer d’un canal à l’autre, ça réduit quand même pas mal les choses surtout quand on connait le potentiel de l’engin… On signalera aussi l’absence de branchement pour un baffle externe, dommage, ce n’est pas ce qui coûte le plus cher et il peut être agréable d’essayer l’ampli sur son baffle préféré, mais bon, "petit détail" quand même, d’autant que le V30 assure plutôt correctement son rôle…
Voilà, un bien bel ampli, beau, rouge, comme le ciel aujourd’hui… costaud, très polyvalent et ouvert à toutes sortes de possibilités si on utilise des effets mais qu’on peut aussi pratiquer sans rien, ce qui quelquefois, n’est pas plus mal….
N'hésitez pas à aller faire un tour sur le site de la marque, il y a pas mal de choses qui pourraient vous tenter.... C'est ici : Rivera.com
Comme à chaque fois, à vos commentaires si vous possédez ou avez essayé cet ampli de votre côté !!!!
Très bon matos je confirme, j'ai eu pendant longtemps un M60 que j'aurais dû gardé. Le Chubster est dans la même ligne et pas cantonné dans un seul style de musique, c'est ce qui est intéressant chez Rivera, typé et en même temps super polyvalent.
Beaucoup de "consonnances" Fender tout de même, normal!
La classe! J\'ai eu le Chubster pendant deux ans, revendu, j\'en cherche de nouveau un, quelle connerie j\'ai pu faire à l\'époque.........
J'en possède un depuis un an. cet ampli est magique et encore je ne change presque jamais mes réglages ayant trouvé mon son. J'ai eu pas mal d'autres matos (HRDLX, EGnater, Vox Night train, champ SE, Bugera V22, Classic 50, etc ...) : celui-ci sait tout faire. ET bien en plus. Touché à 500€ d'okaz je ne vois vraiment pas pour quoi je changerais ...
Si seulement il était un poil plus leger ...
Quelle tuerie sinon.
Si vous avez des questions ...
a+
J'en ai repris un, le crunch est monstrueux et avec un BB preamp, la crème est bien là