Guitare synthé, Guitare midi, jouer des sons de synthé à la guitare, comment ça se passe ?
Mettons un peu d'ordre dans les idées reçues, pour ne pas se tromper !
La question m’est très régulièrement posée. .. Pour beaucoup d’entre vous, ce n’est évidemment plus un mystère mais le sujet reste opaque pour de nombreux guitaristes qui du coup, n’osent pas franchir le pas…
Il est vrai que le sujet n’est pas simple et c’est pourquoi, dans un premier temps, je me bornerai à la description d'un équipement « basique » permettant déjà de bien travailler, sans entrer dans les détails techniques qui risqueraient de très vite gâcher la fête aux nouveaux venus...
Ôtons d’abord toute potentielle fausse joie à ceux que cette aventure pourrait tenter : il est impossible d’attaquer le monde des synthés avec une guitare sans en passer par l’ajout/l’achat d’un matériel spécifique qui, sans forcément être très onéreux à la base reste « un poste budgétaire » à prendre sérieusement en compte dans l’addition finale dont devra s’acquitter le « midi guitariste » moyen.
Pour jouer des sons de synthé à la guitare, il faut donc :
• une guitare électrique (pas forcément n’importe laquelle nous allons le voir)
• un capteur « dit » hexaphonique qui peut être intégré à la guitare ou que l’on installe (soi même) dessus et qui comprend une prise 13 broches spécifique et nécessaire pour une connexion dans ce qui suit…
• un convertisseur midi, qui comprend donc un branchement 13 broches…
• un synthé/expandeur (virtuel ou non) muni d’une connectique midi ou USB
• un système d’amplification adapté, c'est-à-dire bien souvent deux systèmes séparés : un ampli guitare d’un côté (pour les sons de guitare habituels) et une sono de l’autre (pour les sons de synthé)
Commençons par la guitare et le capteur…
Il y a plusieurs possibilités :
• vous gardez votre guitare préférée, et vous installez un capteur type GK 2A ou GK 3A Roland en externe. Une seule réserve : disposer de la place suffisante entre le cordier et le micro aigu pour loger le capteur (ça à l’air bête, mais cet espace n’existe pas forcément sur toutes les guitares). Voilà ce que ça donne sur une Gibson Les Paul :
• vous gardez votre guitare préférée, et vous faites installer un « Roland GK kit » par votre luthier en interne (ou vous le posez vous-même si vous ne craignez pas de gravement endommager votre pelle préférée). Le GK kit est en fait un GK 3 en pièces détachées…
• Vous investissez dans une guitare pourvue d’un capteur hexa et d’une prise 13 broches d’origine. Plusieurs marques en proposent, la plus connue restant sans doute Godin, dont c’est une des spécialités. Les Godin ne fonctionnent pas à base de Roland GK mais utilisent des capteurs intégrés dans les pontets du cordier, de marque Graphtech. Parker, Dean et Brian Moore proposent aussi des instruments équipés d’origine…
• A noter, ce capteur existe aussi pour basse : GK3 B
Le convertisseur midi
On pense souvent que le capteur installé sur la guitare suffit, ce qui est évidemment complètement faux… Associé au capteur hexaphonique, le convertisseur midi est l’élément central du système, sans lui, point de salut. Le convertisseur détecte en effet le signal d’une guitare électrique standard ou d’une basse équipées respectivement d’un capteur GK-3A ou GK- 3B et le transforme en données MIDI à destination d’un synthétiseur (virtuel ou non), d’un sampler ou d’un séquenceur, selon le cas. Il en existe différents modèles mais c’est toujours Roland qui reste leader en la matière…
Roland propose :
• le GI 20, qui ne contient aucun son, joue donc uniquement le rôle de convertisseur midi et nécessite l’ajout d’un synthé, expandeur, sampler externe…
• le GR 20, qui est cette fois un convertisseur midi incluant un synthé interne qui permet d’utiliser d’emblée des sons sans adjonction d’un matériel annexe.
• le GR 33, qui est un peu la même chose que le GR 20 avec des sons et fonctions légèrement différents.
• Le VG99, qui, au-delà de toutes les modélisations d’amplis, de guitares (acoustiques et électriques), d’effets, intègre une fonction « guitar to midi » qui correspond presque trait pour trait ce qui existe dans le GI20…
D’autres marques plus à la marge comme Axon proposent également des modèles de convertisseurs midi ; les Axon AX50 et AX100 sont désormais très difficiles à trouver car plus distribués en neuf mais tout aussi efficaces voire davantage pour certaines fonctions très ciblées.
Enfin, en plus limité (mais cela peut quelquefois suffire), la marque Sonus propose le G2M qui ne nécessite aucun capteur particulier et se branche directement à partir d’un jack guitare classique. Le gros inconvénient est qu’il est seulement monophonique, c'est-à-dire qu’il est impossible de jouer plusieurs notes en même temps, et donc, de jouer en accords…
Le système d’amplification…
Pas toujours évident d’emblée mais il faut être particulièrement vigilent à ce sujet… Vous allez vous retrouver au volant d’une belle voiture, équipée de pas mal d’options et qui peut rouler très vite en toute sécurité, encore faut-il que vous soyez bon pilote. Sans tomber dans l’usine à gaz, la guitare midi vous permettra de jouer vos sons de guitare habituels et d’y ajouter les sons de synthé. Vous aurez alors toute latitude pour jouer uniquement les sons guitare, uniquement les sons synthé ou superposer les deux… En live, la déception risque d’être grande si vous branchez votre GR 20 sur votre Marshall pour y balancer tout ça en même temps car on ne traite pas du tout un son de guitare comme celui d’un synthé… Les nappes de strings, les cloches, le violon vont sonner « moche » sur votre JCM… Bref, il faut le savoir, vous êtes sur deux circuits bien différents, il vous faudra un « Marshall » pour la guitare, et une sono (ou un ampli dédié claviers) pour votre synthé; réaliser un bon mix des deux pour atteindre le Nirvana sonore, ce qui suppose aussi une démarche un peu différente par rapport à ce que vous connaissiez en tant que « simple » gratteux car il y a forcément un peu de programmation en amont et donc du temps à y consacrer…
S’il ne s’agit que d’enregistrer en midi (cela peut être l’unique objectif d’ailleurs), pas de soucis majeurs bien sûr, la guitare agira tout comme un clavier midi et vous permettra de « rentrer » vos notes ou accords dans votre séquenceur favori sur la piste midi de votre choix. Votre son transitera via vos monitors studio ou votre casque audio comme s’il s’agissait d’un clavier synthé classique.
Côté budget... une petite idée :
Hors guitare et ampli (je suppose que vous possédez déjà ce matériel), le capteur GK3 vous reviendra à 129 euros (Thomann), le GI20 à 389 euros (mais on en trouve à moins de 200 euros en occasion...). Quant au GR20, qui pourra être une solution si vous ne possédez aucun synthé puisqu'il dispose d'environ 400 sons internes, on le trouve à moins de 500 euros etquelquefois en bundle complet avec le GK3. Pour le système annexe d'amplification, une petite sono dans les 1000 euros pourra faire l'affaire...
Mon rig perso :
Guitare Musicman Luke équipée du GK 3A et Vigier Excalibuéquipée du GK2Ar
Roland VG 99
Synthés Spectrasonics Omnisphere, Native Instruments FM8 et Absynth, Sampler EXS24
Pédalier de contrôle midi Roland FC 300
Sono Bose L1 Model 2
Ampli Line 6 Vetta 2 + cab 1x12 Dynacord Electrovoice
Logiciel Live 8 et Logic Studio 9
[souligne]Quid de la latence ?[/souligne]
Rien n’est parfait… la conversion midi n’est malheureusement pas exempte de défauts. La latence (temps qui sépare la note jouée du son effectivement entendu) reste problématique, même sur les matériels récents type VG 99. Il y a toujours un « décalage », très lié au type de son choisi et surtout lorsque l’on est amené à utiliser pas mal de « bends » dans son jeu. La guitare est un instrument très expressif qui autorise énormément de nuances, tant en ce qui concerne la justesse et la hauteur des notes jouées que la manière dont on attaque les cordes et dont on les fait vibrer. Ces nuances sont extrêmement délicates à convertir en données midi. Il ne faut donc pas s’attendre à obtenir des résultats strictement identiques à ce que l’on obtiendrait au clavier. Imaginer qu’acheter une guitare midi et tout ce qui va avec vous permettra de palier l’absence du clavier tant recherché mais jamais trouvé dans votre groupe est un leurre…
Pour ne pas être déçu, il faut aborder la chose avec humilité. La guitare midi n’est plus tout à fait une guitare ni complètement un synthé, c’est un instrument à part entière, avec ses caractéristiques et une identité propres, ses limites, ses galères mais surtout ce formidable potentiel que chacun d’entre nous peut investir, explorer et mettre en valeur.
La question m’est très régulièrement posée. .. Pour beaucoup d’entre vous, ce n’est évidemment plus un mystère mais le sujet reste opaque pour de nombreux guitaristes qui du coup, n’osent pas franchir le pas…
Il est vrai que le sujet n’est pas simple et c’est pourquoi, dans un premier temps, je me bornerai à la description d'un équipement « basique » permettant déjà de bien travailler, sans entrer dans les détails techniques qui risqueraient de très vite gâcher la fête aux nouveaux venus...
Ôtons d’abord toute potentielle fausse joie à ceux que cette aventure pourrait tenter : il est impossible d’attaquer le monde des synthés avec une guitare sans en passer par l’ajout/l’achat d’un matériel spécifique qui, sans forcément être très onéreux à la base reste « un poste budgétaire » à prendre sérieusement en compte dans l’addition finale dont devra s’acquitter le « midi guitariste » moyen.
Pour jouer des sons de synthé à la guitare, il faut donc :
• une guitare électrique (pas forcément n’importe laquelle nous allons le voir)
• un capteur « dit » hexaphonique qui peut être intégré à la guitare ou que l’on installe (soi même) dessus et qui comprend une prise 13 broches spécifique et nécessaire pour une connexion dans ce qui suit…
• un convertisseur midi, qui comprend donc un branchement 13 broches…
• un synthé/expandeur (virtuel ou non) muni d’une connectique midi ou USB
• un système d’amplification adapté, c'est-à-dire bien souvent deux systèmes séparés : un ampli guitare d’un côté (pour les sons de guitare habituels) et une sono de l’autre (pour les sons de synthé)
Commençons par la guitare et le capteur…
Il y a plusieurs possibilités :
• vous gardez votre guitare préférée, et vous installez un capteur type GK 2A ou GK 3A Roland en externe. Une seule réserve : disposer de la place suffisante entre le cordier et le micro aigu pour loger le capteur (ça à l’air bête, mais cet espace n’existe pas forcément sur toutes les guitares). Voilà ce que ça donne sur une Gibson Les Paul :
• vous gardez votre guitare préférée, et vous faites installer un « Roland GK kit » par votre luthier en interne (ou vous le posez vous-même si vous ne craignez pas de gravement endommager votre pelle préférée). Le GK kit est en fait un GK 3 en pièces détachées…
• Vous investissez dans une guitare pourvue d’un capteur hexa et d’une prise 13 broches d’origine. Plusieurs marques en proposent, la plus connue restant sans doute Godin, dont c’est une des spécialités. Les Godin ne fonctionnent pas à base de Roland GK mais utilisent des capteurs intégrés dans les pontets du cordier, de marque Graphtech. Parker, Dean et Brian Moore proposent aussi des instruments équipés d’origine…
• A noter, ce capteur existe aussi pour basse : GK3 B
Le convertisseur midi
On pense souvent que le capteur installé sur la guitare suffit, ce qui est évidemment complètement faux… Associé au capteur hexaphonique, le convertisseur midi est l’élément central du système, sans lui, point de salut. Le convertisseur détecte en effet le signal d’une guitare électrique standard ou d’une basse équipées respectivement d’un capteur GK-3A ou GK- 3B et le transforme en données MIDI à destination d’un synthétiseur (virtuel ou non), d’un sampler ou d’un séquenceur, selon le cas. Il en existe différents modèles mais c’est toujours Roland qui reste leader en la matière…
Roland propose :
• le GI 20, qui ne contient aucun son, joue donc uniquement le rôle de convertisseur midi et nécessite l’ajout d’un synthé, expandeur, sampler externe…
• le GR 20, qui est cette fois un convertisseur midi incluant un synthé interne qui permet d’utiliser d’emblée des sons sans adjonction d’un matériel annexe.
• le GR 33, qui est un peu la même chose que le GR 20 avec des sons et fonctions légèrement différents.
• Le VG99, qui, au-delà de toutes les modélisations d’amplis, de guitares (acoustiques et électriques), d’effets, intègre une fonction « guitar to midi » qui correspond presque trait pour trait ce qui existe dans le GI20…
D’autres marques plus à la marge comme Axon proposent également des modèles de convertisseurs midi ; les Axon AX50 et AX100 sont désormais très difficiles à trouver car plus distribués en neuf mais tout aussi efficaces voire davantage pour certaines fonctions très ciblées.
Enfin, en plus limité (mais cela peut quelquefois suffire), la marque Sonus propose le G2M qui ne nécessite aucun capteur particulier et se branche directement à partir d’un jack guitare classique. Le gros inconvénient est qu’il est seulement monophonique, c'est-à-dire qu’il est impossible de jouer plusieurs notes en même temps, et donc, de jouer en accords…
Le système d’amplification…
Pas toujours évident d’emblée mais il faut être particulièrement vigilent à ce sujet… Vous allez vous retrouver au volant d’une belle voiture, équipée de pas mal d’options et qui peut rouler très vite en toute sécurité, encore faut-il que vous soyez bon pilote. Sans tomber dans l’usine à gaz, la guitare midi vous permettra de jouer vos sons de guitare habituels et d’y ajouter les sons de synthé. Vous aurez alors toute latitude pour jouer uniquement les sons guitare, uniquement les sons synthé ou superposer les deux… En live, la déception risque d’être grande si vous branchez votre GR 20 sur votre Marshall pour y balancer tout ça en même temps car on ne traite pas du tout un son de guitare comme celui d’un synthé… Les nappes de strings, les cloches, le violon vont sonner « moche » sur votre JCM… Bref, il faut le savoir, vous êtes sur deux circuits bien différents, il vous faudra un « Marshall » pour la guitare, et une sono (ou un ampli dédié claviers) pour votre synthé; réaliser un bon mix des deux pour atteindre le Nirvana sonore, ce qui suppose aussi une démarche un peu différente par rapport à ce que vous connaissiez en tant que « simple » gratteux car il y a forcément un peu de programmation en amont et donc du temps à y consacrer…
S’il ne s’agit que d’enregistrer en midi (cela peut être l’unique objectif d’ailleurs), pas de soucis majeurs bien sûr, la guitare agira tout comme un clavier midi et vous permettra de « rentrer » vos notes ou accords dans votre séquenceur favori sur la piste midi de votre choix. Votre son transitera via vos monitors studio ou votre casque audio comme s’il s’agissait d’un clavier synthé classique.
Côté budget... une petite idée :
Hors guitare et ampli (je suppose que vous possédez déjà ce matériel), le capteur GK3 vous reviendra à 129 euros (Thomann), le GI20 à 389 euros (mais on en trouve à moins de 200 euros en occasion...). Quant au GR20, qui pourra être une solution si vous ne possédez aucun synthé puisqu'il dispose d'environ 400 sons internes, on le trouve à moins de 500 euros etquelquefois en bundle complet avec le GK3. Pour le système annexe d'amplification, une petite sono dans les 1000 euros pourra faire l'affaire...
Mon rig perso :
Guitare Musicman Luke équipée du GK 3A et Vigier Excalibuéquipée du GK2Ar
Roland VG 99
Synthés Spectrasonics Omnisphere, Native Instruments FM8 et Absynth, Sampler EXS24
Pédalier de contrôle midi Roland FC 300
Sono Bose L1 Model 2
Ampli Line 6 Vetta 2 + cab 1x12 Dynacord Electrovoice
Logiciel Live 8 et Logic Studio 9
[souligne]Quid de la latence ?[/souligne]
Rien n’est parfait… la conversion midi n’est malheureusement pas exempte de défauts. La latence (temps qui sépare la note jouée du son effectivement entendu) reste problématique, même sur les matériels récents type VG 99. Il y a toujours un « décalage », très lié au type de son choisi et surtout lorsque l’on est amené à utiliser pas mal de « bends » dans son jeu. La guitare est un instrument très expressif qui autorise énormément de nuances, tant en ce qui concerne la justesse et la hauteur des notes jouées que la manière dont on attaque les cordes et dont on les fait vibrer. Ces nuances sont extrêmement délicates à convertir en données midi. Il ne faut donc pas s’attendre à obtenir des résultats strictement identiques à ce que l’on obtiendrait au clavier. Imaginer qu’acheter une guitare midi et tout ce qui va avec vous permettra de palier l’absence du clavier tant recherché mais jamais trouvé dans votre groupe est un leurre…
Pour ne pas être déçu, il faut aborder la chose avec humilité. La guitare midi n’est plus tout à fait une guitare ni complètement un synthé, c’est un instrument à part entière, avec ses caractéristiques et une identité propres, ses limites, ses galères mais surtout ce formidable potentiel que chacun d’entre nous peut investir, explorer et mettre en valeur.
Très didactique. Bravo. Les débutants dans le domaine de la guitare MIDI (toujours en majuscules puisqu'il s'agit d'un acronyme comme SNCF, SACEM, ou ANPE) devraient lire ce papier en priorité. Juste un point que je précise ici:
Dominik parle en début d'article de la nécessité d'acquérir un synthé, un expander, ou un sampler lorsque le convertisseur MIDI n'intègre pas déjà un générateur de sons. Le descriptif des différentes machines Roland/Boss est d'ailleurs assez éclairant sur qui dispose d'un générateur de sons ou pas. Il semble donc implicite que le sujet du choix d'un synthé/expander/sampler n'ait pas été abordé dans cet article, ou très brièvement. Il convient toutefois de préciser aux lecteurs guitaristes purs et dures s'intéressant à ce domaine qu'il existe une foule quasi illimitée d'appareils sur le marché. Du très transportable qui tient dans la poche comme le SD2 de KETRON, le SD-50 de ROLAND, ou les plus anciens JV1010 et XV2020 de l m^m marque pour ce qui concerne les expanders purs (sons d'instruments courants type pianos, violons, etc...) ou encore un Synth Lite 2 de M.F.B., SH32 de Roland, le MOPHO de Dave Smith Instrument (un synthé purement analogique) le plus ancien mais extrêmement puissant Micro-Modular de Clavia pour ce qui concerne les synthés (qui servent donc à créer des sons à base de diffrentes synthèses) au format pupitre. Certaines de ces machines contiennent à la fois des fonctions de synthèse plus ou moins avancées ET des sons d'expanders.
Si le format pupitre (qui n'est pas forcément standardisé) ne vous convient pas, vous pouvez aussi vous tourner vers le format RACK 19" (19 pouces) qui offre lui aussi de nombreuses machines dans ces deux domaines (Expanders et Synthés). Il existe de nombreuses machines de ce format ne dépassant pas 1 unité de hauteur.
En ce qui concerne les synthés, il existe actuellement deux grandes familles qui sont les synthés purement analogiques pilotés par MIDI (qui est donc un protocole numérique) et ce qu'on appelle les synthés VA pour Virtual Analog qui sont en fait des modélisations (encore ;)...) de synthés analogiques.
Ensuite, il existe plusieurs types de synthèse que chaque machine peut utiliser ou non. La synthèse soustractive, additive, FM (Modulation de Fréquences), granulaire, par modulation de phases, par tables d'ondes, etc...
Certains synthés sont spécialisés dans l'une ou l'autre de ces synthèses cependant que d'autres peuvent en intégrer plusieurs. Ces différents types de synthèses permettent souvent d'obtenir des timbres au caractères bien différents. Le sujet est trop vaste pour que je le décrive ici. Il existe d'ailleurs un nombre incalculable de site didactiques sur chacune de ces synthèses.
Enfin, les samplers. Ils existent eux aussi au format pupitre ou rack. Il tombent cependant progressivement en désuétude depuis quelques années en raison du développement incroyable des instruments virtuels type VST. En effet, ce protocole Virtual Studio Technology inventé par Steinberg (le papa de Cubase) a totalement chamboulé le monde de la création musicale ces 10 à 12 dernières années, et on trouve à présent tout type de portage virtuel, qu'il s'agisse d'expanders, de synthés, ou de samplers (encore que la plupart des samplers virtuels se résument bien souvent à de simple ROMpler qui ne font que lire des sons samplés alors que les samplers physiques avaient pour fonction première d'enregistrer en temps réel des sources sonores que l'on pouvait rapidement assigner aux touches d'un clavier pour les rejouer en direct en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire).
Il s'agit donc, pour vous, futurs MIDItaristes, de définir clairement vos besoins avant de vous lancer dans des investissements irrationnels.
Souhaitez vous simplement ajouter quelques sons d'instruments réels tels que pianos, cuivres, cordes, etc., à vos sons de guitare? Ou bien souhaitez vous utiliser de véritables sons de synthés comme ceux qu'on peut entendre chez Moog, Oberheim ou autres grandes marques de la synthèse analogique?
A moins que vous ne souhaitiez expérimenter plus avant en samplant en direct votre petite amie vous dire "Je t'aime" afin de le lui faire répéter à outrance et dans tout les tons: "Jeeee- Je Je- t-t-t-t'aiiiii----J-j-j-jeeeeeee-t-t-t'aiiiiiiimeeeeee" le tout sur la mélodie de la Marseillaise ou de Au clair de la lune???
Vous l'aurez compris, cette partie de la guitare MIDI est trop complexe pour que vous puissiez vous décider sans vous intéresser solidement à ce qu'on peut faire avec toutes ces machines. Je vous invite donc à côtoyer quelques temps les forums de fanas de synthés et de samplers. En en apprenant plus sur ces domaines, vous pourrez aborder plus sereinement la MIDItare.
J'ai une Godin MIDI qui déclenche des sons contents dans le logiciel Reason. Cela fonctionne très bien et je m'accommode de la latence. J'ai essayé de brancher mon FC 200 pour choisir les différents sons de Reason sans passer par la souris , mes mains étant occupées , mais Je ne connais pas la manip....Je veux jouer ces sons de l'espace car les synthés en rack ne me plaisent pas . Quelqu'un a-t-il déjà essayé?
je me sens un peu seul sur cette manip ! 6 mois sans que personne ne se penche sur la question! le net reste vide d'infos....je suis donc un pionnier ! ça me conforte dans mon envie de réussir....
Je dois avouer que ça fait un petit moment que je n'ai pas remis le nez dans Reason et je n'ai jamais tenté la manip FC300 pour aller sortir un son de ce soft précisément... Désolé, on ne peut pas tout savoir....
Non,t'es pas seul...
Perso je fais ce type de manip avec un GR 55 de Roland dans Samplitude Pro
Je l'utilise comme convertisseur midi branché en usb
J'arrive à piloter la sélection des patchs dans les divers synthés virtuels avec ma guitare Xavier Petit
Tu dois pouvoir le faire avec ta Godin avec le switch up/down
Par quelle interface midi tu pilotes Reason?
A+
Génial !une réponse !
J'utilise une Godin multiac dans le convertisseur GI20. J'arrive à faire sonner ce que je veux dans Reason mais pas à changer de patch autrement qu'avec la souris , j'aimerais bien m'en servir sur scène avec mon fc200 .Je vais essayer de regarder de plus près le switch de la Godin et relire le Mode d'emploi du GI20. Et je vous tiens au courant !
Merci du conseil.
Inutile de chercher plus longtemps. C'est juste impossible. La faute à Reason qui ne permet pas cette manip.
La question a été posée des dizaines de fois sur les forums Reason d'Audiofanzine avec à chaque fois le m^m constat.
Reason est une petite merveille sur bien des points, mais son implémentation MIDI vers le monde extérieur reste l'une des pire dans le domaine de la MAO.
Un exemple, après tant d'année, Reason reste toujours aussi incapable de piloter le moindre module hardware via le protocole MIDI puisque Reason ne dispose toujours d'aucune sortie MIDI. Un comble quand on sait tout ce dont est capable ce DAW....
Donc, si tu veux vraiment pourvoir changer de sons à la volée dans Reason, tu vas devoir trouver des workaround carabinés.
Merci pour cette réponse ! ça va m'éviter de galérer pour rien....
Il existe peut être une autre solution qui consiste à connecter les fleches haut/bas d'un clavier d'ordi à deux pédales/interrupteurs qui feront office de souris.... Il ne reste plus qu'à trouver un electronicien bricoleur pour palier au manque de sens pratique des concepteurs d'un super logiciel.