Vigier Arpège, retour vers le futur...
Cette guitare exceptionnelle a une histoire, et une "vie" tourmentée... C'est cette histoire "d'amour" que je m'en vais vous conter aujourd'hui.
J'ai flashé sur cette Arpège il y a bien longtemps, c'était lors d'un salon de la musique à Paris. Celle que j'avais repéré était noire et "coupée" de deux liserets blancs, équipée des micros Bennedetti que les habitués connaissent bien, doubles bobinages rouges du plus bel effet. La marque Vigier commençait à émerger mais n'avait pas encore la notoriété qu'on lui connaît aujourd'hui. L'Arpège était l'unique proposition de la marque mais guitares et basses faisaient tourner les têtes même si je me souviens à l'époque des commentaires et boutades de certains, qui pensaient gaillardement que tout cela ferait long feu..... Les innovations et expérimentations en tous genres mettaient Vigier un peu à part , il était pas mal critiqué pour cela, un peu "attendu au tournant" je crois. Moi, j'aimais beaucoup ce côté "aventurier" de la lutherie qui me semblait audacieux et plutôt bienvenu dans ce monde uniforme de Gibson et de Fender...
Quelques moi plus tard, y consacrant toutes mes modestes économies d'étudiant de l'époque, je passais commande d'une Arpège "noire" équipée d'un vibrato monté sur roulements à billes (la grande nouveauté Vigier) chez Distribution Music... Le carton fut vite déballé et quelle ne fut ma surprise de découvrir l'instrument que vous avez sous les yeux : une Arpège "Rouge", avec vernis translucide........ La première impression fut plutôt mauvaise car j'étais fixé sur le modèle précis que j'avais vu au salon, déception! Je tentais la négociation avec DM mais je compris rapidement que mes espoirs étaient vains car passer commande d'un modèle chez Vigier risquait de nous emmener vers des délais d'attente inimaginables pour moi à ce moment. Je gardais donc l'exemplaire en question, et la noire en mémoire. Tous mes potes de l'époque ne tarissaient pas d'éloges sur la beauté de cette gratte et je finis moi aussi, par la trouver magnifique.
Le son était droit et offrait des perspectives inespérées face à mon habituelle Gibson Les Paul qui fut vite revendue. L'Arpège disposait d'une égalisation paramétrique qu'aucune autre guitare ne proposait et les Benedetti, puissants et parfaitement adaptés à la guitare faisaient pâlir tous mes copains gratteux de l'époque. C'est sur cette Arpège que je fis mes premiers dives bombing, à l'origine non équipée de blocage au sillet, c'était une vraie péripétie...
Puis Patrice Vigier présenta le Nautilus, un système de mémorisation des sons encore une fois unique, directement intégré dans la caisse de la guitare et qui permettait de fabriquer des sons à l'aide des multiples égaliseurs présents et de les sauvegarder, puis de les rappeler au pied avec un pédalier fourni ou éventuellement à la main avec un petit switch... Que n'avait-il pas fait là! Ce truc hanta mes nuits pendants des semaines, comment faire pour se procurer ça ? Je contactais alors Patrice (je ne sais pas s'il s'en souvient) et lui demandais s'il était envisageable de monter le Nautilus dans mon Arpège... Il me répondit dans un premier temps que cela lui semblait difficile var il serait nécessaire de réusiner la caisse pour y loger toute l'électronique, ce qui paraissait relativement "risqué" et surtout pas très raisonnable. Il me proposa alors de passer commande d'une autre guitare, équipée d'origine mais mes moyens ne me le permettaient pas et, chaque Vigier étant "unique", je ne me voyais pas abandonner la mienne pour une autre.........
Devant mon désarroi, il accepta le challenge... Je portais donc mon Arpege à Evry, elle y séjourna quelques semaines, et je la récupérai avec un Nautilus intégré et un blocage du vibrato au sillet..... C'était bien, une guitare pleine de boutons, avec une petite led et ce fameux prisme permettant de visualiser le numéro du preset en cours. 19 sons mémorisables et je précise qu'à l'époque, il n'y avait pas encore tous ces racks programmables, le midi en était à ses balbutiements, etc..... Par contre, le son n'était plus le même. Je pense que la pléthore d'égaliseurs avait fini par rendre l'affaire très complexe, il y avait parfois quelques bugs, bref, un choix finalement très discutable, difficile à maîtriser pleinement en concert , discutable oui, c'est le terme qui convient...
Quelques années passèrent et la Vigier se retrouvait de plus en plus souvent dans sa caisse, à dormir. J'utilisais davantage des Jackson simplistes, qui me permettaient d'aller droit au but, sans fioritures ni prises de tête, des guitares de scène en quelques sortes.... Jusqu'au jour où l'un de mes élèves me proposa de me la racheter, il tombait à pic, j'avais grand besoin de fonds pour acquérir de nouveaux amplis. L'Arpège me quitta, ou je la quittais je ne sais pas... Ce fut un petit déchirement comme beaucoup ont pu les connaître, et oui, c'est très con, ce ne sont que quelques planches de bois (du beau bois bien sec c'est vrai....) mais les passer à quelqu'un d'autre... pas évident. Je n'irais bien sûr pas jusqu'à faire le parallèle avec "les gens" mais j'imagine qu'une séparation de coeur, même lorsqu'il n'y a plus vraiment de sentiments peut revêtir les mêmes formes de désespérance...
Je vécu ainsi, seul.......... (Non je déconne...) pendant près d'une vingtaine d'années mais je pensais souvent à MON Arpège. Quelle erreur! Avoir vendu un objet aussi unique, j'imaginais qu'un jour peut-être....
Nonchalamment et sans grand espoir, je postais un message sur le forum Vigier un jour de 2006, racontant sommairement cette histoire et expliquant ma quête : retrouver cette guitare, savoir ce qu'elle était devenue, rejouer un jour dessus....
Un soir de mai, je reçu un appel téléphonique étrange. "Salut, j'ai lu ton message sur le forum, je pense que je suis l'actuel propriétaire de cette Arpège, en tous cas elle correspond à la description, je t'envoie des photos"....... Incredible!!!!! Les photos, le n° de série, le flycase, tout était vrai!!!!!!!! Moi qui réside sur Le Havre, la guitare était arrivée dans l'est, du côté de Mulhouse. Elle ne "fonctionnait" plus, le Nautilus était HS mais tout le reste était nickel, lutherie, vernis comme neufs, manche impeccable, frettes au top et le plus incredible, c'est que ce monsieur fort aimable, sensible à ma démarche un peu genre bouteille à la mer, me proposa à son tour de la racheter, pour un prix que je n'ose même pas dire ici, celui d'une Ibanez bas de gamme....... Pas mal non ?
Nous nous sommes ainsi "retrouvés" après des années de voyages multiples respectifs. J'ai confié la guitare à Camille Mainnemare, luthier à Rouen et après de longues heures de discussion, nous avons convenu de déposer le Nautilus (je sais certains vont me maudire pour ça....), de garder les Bennedetti en les recâblant comme à l'origine, c'est à dire sans bidouilles graves. Les modifs qui ont finalement été apportées sur mon Arpège sont les suivantes :
-retour à un câblage classique type Gibson pour les micros
-remplacement du blocage sillet (un peu rouillé) par un sillet graphite
-remplacement des mécaniques d'origines par des Spertzel blocables
-réglage complet du chevalet cordier et de la guitare pour un tirant de cordes 9-42
-remplacement de la tige vibrato en alu par une tige en acier
Pour ne pas dénaturer ni exploser la table, les boutons du Nautilus ont été conservés.
Aujourd'hui, inutile de vous dire que le tout est parfait. Cette guitare n'a absolument rien à envier à des modèles plus récents. Le manche conducteur et super fin est ultra rapide et confortable (pourquoi ne pas avoir continué dans ce sens M. Vigier ?) et le son des Benedetti est tel qu'à l'origine, un vrai son rock, des micros super puissants même quelquefois difficiles à "canaliser" avec les sons que j'utilise habituellement sur l'Exca ou la Luke...Quant au vibrato, c'est loin d'être une antiquité, certes un peu "massif" il joue parfaitement son rôle et procure des sensations au moins aussi fortes que celles que procure un Floyd. Bien sûr, le côté remplacement des cordes est un peu archaique, encore que, il n'est pas si éloigné de ce qui se fait actuellement, il faut simplement y aller avec précaution et doigté, pour ne pas dénaturer ni maltraiter l'ensemble.
Je n'en dirai pas davantage car cette guitare n'est malheureusement plus produite et vous ne pourrez donc vous la procurer qu'en occase, ce que je ne peux manquer de vous conseiller en faisant malgré tout très attention à l'état général de la guitare que vous achèterez, certaines ne sont plus vraiment en état. "Tigerfoods" (membre actif de Fret-Time.com) faisait allusion à Stradivarius pour décrire avec passion SA Passion, je ne peux que reprendre ses dires pour qualifier mon Arpège et en profiter pour tirer un grand coup de chapeau à Patrice Vigier pour toute son oeuvre. Sans jamais fléchir et céder à la tentation du fric pour le fric, Patrice s'est évertué à proposer et à fabriquer des modèles de guitares vraiment haut de gamme. La tenue dans le temps de cette Arpège le prouve, la qualité n'est pas un vain mot chez Vigier, comme vous en conviendrez en voyant les photos, le vernis est resté "neuf", comme au premier jour et pourtant la guitare a vécu, bougé, changé de mains... Des mains expertes sans aucun doute que je remercie également au passage pour avoir maintenu l'instrument dans cet état jusqu'à aujourd'hui!
Oui.... Pour terminer, je précise, car j'ai déjà eu moultes propositions de rachat à des prix complètement oufs... ELLE NE SERA JAMAIS REMISE EN VENTE!!!!!!!!!
J'ai flashé sur cette Arpège il y a bien longtemps, c'était lors d'un salon de la musique à Paris. Celle que j'avais repéré était noire et "coupée" de deux liserets blancs, équipée des micros Bennedetti que les habitués connaissent bien, doubles bobinages rouges du plus bel effet. La marque Vigier commençait à émerger mais n'avait pas encore la notoriété qu'on lui connaît aujourd'hui. L'Arpège était l'unique proposition de la marque mais guitares et basses faisaient tourner les têtes même si je me souviens à l'époque des commentaires et boutades de certains, qui pensaient gaillardement que tout cela ferait long feu..... Les innovations et expérimentations en tous genres mettaient Vigier un peu à part , il était pas mal critiqué pour cela, un peu "attendu au tournant" je crois. Moi, j'aimais beaucoup ce côté "aventurier" de la lutherie qui me semblait audacieux et plutôt bienvenu dans ce monde uniforme de Gibson et de Fender...
Quelques moi plus tard, y consacrant toutes mes modestes économies d'étudiant de l'époque, je passais commande d'une Arpège "noire" équipée d'un vibrato monté sur roulements à billes (la grande nouveauté Vigier) chez Distribution Music... Le carton fut vite déballé et quelle ne fut ma surprise de découvrir l'instrument que vous avez sous les yeux : une Arpège "Rouge", avec vernis translucide........ La première impression fut plutôt mauvaise car j'étais fixé sur le modèle précis que j'avais vu au salon, déception! Je tentais la négociation avec DM mais je compris rapidement que mes espoirs étaient vains car passer commande d'un modèle chez Vigier risquait de nous emmener vers des délais d'attente inimaginables pour moi à ce moment. Je gardais donc l'exemplaire en question, et la noire en mémoire. Tous mes potes de l'époque ne tarissaient pas d'éloges sur la beauté de cette gratte et je finis moi aussi, par la trouver magnifique.
Le son était droit et offrait des perspectives inespérées face à mon habituelle Gibson Les Paul qui fut vite revendue. L'Arpège disposait d'une égalisation paramétrique qu'aucune autre guitare ne proposait et les Benedetti, puissants et parfaitement adaptés à la guitare faisaient pâlir tous mes copains gratteux de l'époque. C'est sur cette Arpège que je fis mes premiers dives bombing, à l'origine non équipée de blocage au sillet, c'était une vraie péripétie...
Puis Patrice Vigier présenta le Nautilus, un système de mémorisation des sons encore une fois unique, directement intégré dans la caisse de la guitare et qui permettait de fabriquer des sons à l'aide des multiples égaliseurs présents et de les sauvegarder, puis de les rappeler au pied avec un pédalier fourni ou éventuellement à la main avec un petit switch... Que n'avait-il pas fait là! Ce truc hanta mes nuits pendants des semaines, comment faire pour se procurer ça ? Je contactais alors Patrice (je ne sais pas s'il s'en souvient) et lui demandais s'il était envisageable de monter le Nautilus dans mon Arpège... Il me répondit dans un premier temps que cela lui semblait difficile var il serait nécessaire de réusiner la caisse pour y loger toute l'électronique, ce qui paraissait relativement "risqué" et surtout pas très raisonnable. Il me proposa alors de passer commande d'une autre guitare, équipée d'origine mais mes moyens ne me le permettaient pas et, chaque Vigier étant "unique", je ne me voyais pas abandonner la mienne pour une autre.........
Devant mon désarroi, il accepta le challenge... Je portais donc mon Arpege à Evry, elle y séjourna quelques semaines, et je la récupérai avec un Nautilus intégré et un blocage du vibrato au sillet..... C'était bien, une guitare pleine de boutons, avec une petite led et ce fameux prisme permettant de visualiser le numéro du preset en cours. 19 sons mémorisables et je précise qu'à l'époque, il n'y avait pas encore tous ces racks programmables, le midi en était à ses balbutiements, etc..... Par contre, le son n'était plus le même. Je pense que la pléthore d'égaliseurs avait fini par rendre l'affaire très complexe, il y avait parfois quelques bugs, bref, un choix finalement très discutable, difficile à maîtriser pleinement en concert , discutable oui, c'est le terme qui convient...
Quelques années passèrent et la Vigier se retrouvait de plus en plus souvent dans sa caisse, à dormir. J'utilisais davantage des Jackson simplistes, qui me permettaient d'aller droit au but, sans fioritures ni prises de tête, des guitares de scène en quelques sortes.... Jusqu'au jour où l'un de mes élèves me proposa de me la racheter, il tombait à pic, j'avais grand besoin de fonds pour acquérir de nouveaux amplis. L'Arpège me quitta, ou je la quittais je ne sais pas... Ce fut un petit déchirement comme beaucoup ont pu les connaître, et oui, c'est très con, ce ne sont que quelques planches de bois (du beau bois bien sec c'est vrai....) mais les passer à quelqu'un d'autre... pas évident. Je n'irais bien sûr pas jusqu'à faire le parallèle avec "les gens" mais j'imagine qu'une séparation de coeur, même lorsqu'il n'y a plus vraiment de sentiments peut revêtir les mêmes formes de désespérance...
Je vécu ainsi, seul.......... (Non je déconne...) pendant près d'une vingtaine d'années mais je pensais souvent à MON Arpège. Quelle erreur! Avoir vendu un objet aussi unique, j'imaginais qu'un jour peut-être....
Nonchalamment et sans grand espoir, je postais un message sur le forum Vigier un jour de 2006, racontant sommairement cette histoire et expliquant ma quête : retrouver cette guitare, savoir ce qu'elle était devenue, rejouer un jour dessus....
Un soir de mai, je reçu un appel téléphonique étrange. "Salut, j'ai lu ton message sur le forum, je pense que je suis l'actuel propriétaire de cette Arpège, en tous cas elle correspond à la description, je t'envoie des photos"....... Incredible!!!!! Les photos, le n° de série, le flycase, tout était vrai!!!!!!!! Moi qui réside sur Le Havre, la guitare était arrivée dans l'est, du côté de Mulhouse. Elle ne "fonctionnait" plus, le Nautilus était HS mais tout le reste était nickel, lutherie, vernis comme neufs, manche impeccable, frettes au top et le plus incredible, c'est que ce monsieur fort aimable, sensible à ma démarche un peu genre bouteille à la mer, me proposa à son tour de la racheter, pour un prix que je n'ose même pas dire ici, celui d'une Ibanez bas de gamme....... Pas mal non ?
Nous nous sommes ainsi "retrouvés" après des années de voyages multiples respectifs. J'ai confié la guitare à Camille Mainnemare, luthier à Rouen et après de longues heures de discussion, nous avons convenu de déposer le Nautilus (je sais certains vont me maudire pour ça....), de garder les Bennedetti en les recâblant comme à l'origine, c'est à dire sans bidouilles graves. Les modifs qui ont finalement été apportées sur mon Arpège sont les suivantes :
-retour à un câblage classique type Gibson pour les micros
-remplacement du blocage sillet (un peu rouillé) par un sillet graphite
-remplacement des mécaniques d'origines par des Spertzel blocables
-réglage complet du chevalet cordier et de la guitare pour un tirant de cordes 9-42
-remplacement de la tige vibrato en alu par une tige en acier
Pour ne pas dénaturer ni exploser la table, les boutons du Nautilus ont été conservés.
Aujourd'hui, inutile de vous dire que le tout est parfait. Cette guitare n'a absolument rien à envier à des modèles plus récents. Le manche conducteur et super fin est ultra rapide et confortable (pourquoi ne pas avoir continué dans ce sens M. Vigier ?) et le son des Benedetti est tel qu'à l'origine, un vrai son rock, des micros super puissants même quelquefois difficiles à "canaliser" avec les sons que j'utilise habituellement sur l'Exca ou la Luke...Quant au vibrato, c'est loin d'être une antiquité, certes un peu "massif" il joue parfaitement son rôle et procure des sensations au moins aussi fortes que celles que procure un Floyd. Bien sûr, le côté remplacement des cordes est un peu archaique, encore que, il n'est pas si éloigné de ce qui se fait actuellement, il faut simplement y aller avec précaution et doigté, pour ne pas dénaturer ni maltraiter l'ensemble.
Je n'en dirai pas davantage car cette guitare n'est malheureusement plus produite et vous ne pourrez donc vous la procurer qu'en occase, ce que je ne peux manquer de vous conseiller en faisant malgré tout très attention à l'état général de la guitare que vous achèterez, certaines ne sont plus vraiment en état. "Tigerfoods" (membre actif de Fret-Time.com) faisait allusion à Stradivarius pour décrire avec passion SA Passion, je ne peux que reprendre ses dires pour qualifier mon Arpège et en profiter pour tirer un grand coup de chapeau à Patrice Vigier pour toute son oeuvre. Sans jamais fléchir et céder à la tentation du fric pour le fric, Patrice s'est évertué à proposer et à fabriquer des modèles de guitares vraiment haut de gamme. La tenue dans le temps de cette Arpège le prouve, la qualité n'est pas un vain mot chez Vigier, comme vous en conviendrez en voyant les photos, le vernis est resté "neuf", comme au premier jour et pourtant la guitare a vécu, bougé, changé de mains... Des mains expertes sans aucun doute que je remercie également au passage pour avoir maintenu l'instrument dans cet état jusqu'à aujourd'hui!
Oui.... Pour terminer, je précise, car j'ai déjà eu moultes propositions de rachat à des prix complètement oufs... ELLE NE SERA JAMAIS REMISE EN VENTE!!!!!!!!!
SU-PER-BE !!!
Vraiment une guitare à part.
ça tient bien sans le sillet d'origine et avec les mécas à blocage? on doit user pas mal la frette zéro ainsi, non?
Couleur magnifique en effet, je ne crois pas que les Vigier actuelles soient de cette qualité, on dirait une guitare neuve.
En effet, je pense que les Vigier actuelles n'ont strictement rien à voir, la démarche n'est plus la même. Les anciennes fabriquées de cette manière ne se font plus. Les actuelles n'ont absolument rien d'exclusif à mon sens (excusez moi de dire ça, mais à part la tige en carbone, il n'y a vraiment rien de spécial). Celà dit, je trouve les guitares bien soignées, le choix des bois et de l'electronique judicieux, l'accastillage de qualité,... mais je ne retrouve plus tout le caractère des anciennes comme celle de Dominik ou la mienne (construction traversante, electronique exclusive Benedetti, préampli actif 18v, carbone tressé pour la mienne, vibrato vraiment exclusif et mastoc de chez mastoc (c'est cool pour le sustain, moins pour monter les cordes). Voilà, j'ai parfois l'impression qu'ils ont fabriqué ces guitares comme certaines basses niveau construction.
Pour répondre à ta question, le sillet en graphite associé aux mécaniques à blocage fonctionne plutôt bien. La guitare tient bien l'accord en 9-42 sans arriver au niveau de la Luke. Le vibrato ayant un débattement très important, il faut faire attention à ce que l'on fait avec d'autant que je n'ai plus la tige d'origine comme je t'ai déjà expliqué.
Les Excaliburs sont devenues plus classiques nous sommes d'accord mais elles restent des guitares très agréables. Je pense que Vigier n'a jamais cédé à la tentation de partir dans le grand business et le grand n'importe quoi et il faut saluer ce côté "passion" (sans jeu de mot) que beaucoup ont zappé sans trop de scrupules. Il n'y a qu'à voir ce que propose Lag avec toute une série de guitares fabriquées en Chine...
Tout à fait, on reste dans la qualité, je suis d'accord. Au fait, les GV ont l'air vraiment sympa. Déjà essayé?
Oui en effet mais pour ce qui me concerne, le fait qu'il n'y ait pas de vibrato est rédhibitoire... Jamais essayé...
J'en ai une aussi de vigier et je trouve qu'après toutes ces années de fonctionnement (professionnel), elle est toujours d'attaque!
Juste pour dire, y a des instruments qui comme les Vigier traverse le temps et d'autres qui finissent dans une boite, une poubelle ou au feu
Y aussi des instruments qui comme les Vigier sont un régal à jouer, d'autres une galère permanente (réglages), voire même injouables (pontets inopérants, instrument inaccordable, cordes à 2 cm de la touche) des horreurs !
J'ai une basse Passion I de 35 ans, manche carbone, belle jeune fille comme au 1er jour, comme dit la chanson "tu me survivra...."
Pour Dominik, sur le système Nautilus... Cette histoire a été un an de la vie de son concepteur... j'ai bien connu ce gars, vis avec lui depuis 58 ans, une belle aventure... Patrice a toujours eu des idées et réalisations novatrices, certains l'ont accompagné... Aujourd'hui certaines choses des 80's semblent désuètes, tellement de racks d'effet, de simulateurs de son, que de techno derrière cette guitare... Reste le musicien, ses "idées", sa "musicalité", sa musique, le principal. Avec un mauvais instrument c'est plus compliqué (mais quand on joue sur certains instrument ethniques on comprend son bonheur de jouer sur une Vigier...). Si quelqu'un connait la Contrabassine il comprendra...
Bonne bourre
Rémy
Bon alors on ne sait jamais, si quelqu'un a une Passion à vendre, je suis preneur... Une "active" si possible... Je ne serais pas contre une autre Arpege non plus... Bref, je redécouvre une nouvelle fois ces grattes uniques qui ont vraiment de quoi faire frissonner...
Salut Dominik
Tue es donc l'heureux propriétaire de cette Vigier!
Avait récuperé ces photos sur le net, et m'était dit que ce serait une guitare que j'aimerais essayer/avoir.
J'avais, au tout début des années 80, des Aria Pro II. La RS 850 (2eme generation)+ RSx80, et la SB-800 (basse). Tous des instruments à manche conducteur. Les deux RS étaient à éléctronique active,fabriquée par Alembic pour Matsumoko. Comme toi, les potes guitaristes étaient verts avec le son de ces grattes (la RSx avait une sacrée disto incorporée,la RS deux paramétriques+micro fantôme).
Toutes ces guitares avaient un sustain incroyable et l'électronique les rendait plus flexibles.Sans conter que,la structure de la guitare (manche conducteur),permet un meilleur accès aux aigus du coup,les deux octaves sont vraiment disponibles. je ne sais pas si c'est pareil sur la tienne?
La RS que je jouais depuis toujours a été volée. Elle était rouge transparent,un peu comme la tienne .
Mon ami Japonais m'en a trouvé une,au Japon,ici on n'en trouve pas d'occase,si ce n'est de la première Genération.
Comme toi,celà m'étonne que Vigier n'ai pas continué dans cette voie,mais il a sûrement ses raisons.
Je pense que Vigier était à la pointe,dans les années 80,avec les Alembic, les Apex ,Aria PRO II,etc.,grâce à l'éléctronique active. Toutes ces guitares sont dans des studios ou collection de guitares.C'est des sacrés outils de travail.
Le fait est que ton Arpège est sublime. Sacré histoire que la tienne! Bonne continuation.
Bonjour à tous
Si c'est Remy de Montgallet de 1985.....Qui y est pour beaucoup sur le système Nautilus,
Je suis le gars qui est venu chez toi un soir t'acheter une basse arpège noire…..Que je possède toujours……….
Bingo Luc, Rémy (JULES), la rue Montgallet (qui a bien changé), et le système Nautilus
Le Nautilus ? après 35 ans y a prescription C'était un projet (trop) ambitieux, nous n'étions pas les seuls à verser dans le gigantisme (voir l'histoire du Prophet 10 de Sequential Circuits ou du Polykobol de RSF), les composants consommaient beaucoup (trop) et vu leur taille l'intégration était un sport Sans parler du développement logiciel, macro assembleur rudimentaire, sans debugger ni émulateur, fallait flasher l'EPROM pour tester le code, et je n'avais accès que la nuit au système de développement Bref, quelle aventure ! Novatrice, 1ère fois qu'un processeur était intégré dans une guitare, mémorisation des corrections, édition, etc. Vu qu'on pouvait tout mémoriser on n'avait pas lésiné sur le nombre de corrections, longues discussions avec Patrice sur les choix à faire. 35 ans plus tard je ne sais même plus à quoi ça servait, à part qu'il y avait une balance entre les micros et un égaliseur paramétrique par micro. Pour la petite histoire (drôle), y avait ce prisme pour qu'on puisse lire le numéro programme, mais un prisme inverse l'image, j'avais fait comme De Vinci, utilisé un miroir pour voir l'image à constituer Tout ça était bien compliqué et ne correspondait surement aux attentes des guitaristes, était plutôt un "délire" de technicien Patrice en est revenu et depuis produit des instruments avec électronique active, mais pas des usines à gaz Avec les technos actuelles ce système pourrait être refait, plus efficace et fiable, mais si ce n'est pas le cas c'est bien que personne n'attend après La complexité technologique n'est pas toujours le meilleur choix...
On évolue, pour le meilleur (et pour l'émir).,En 1980 Patrice ne jurait que par les manches conducteurs, ne voulait entendre parler de manche vissé, ce qu'il utilise aujourd'hui, sauf qu'il y a ces renforts carbone, surement le meilleur compromis pour obtenir un manche "béton" sans tige de réglage et une fabrication "simple"
Encore une histoire sur ce chapitre évolution... Non sans raison Patrice était si confiant en ses guitares qu'il les garantissait à vie (sic, gloups), 35 ans plus tard ce n'est plus le cas, il n'en a même plus la nécessité, la qualité est telle que ses instruments sont inaltérables
Ma Passion I est en rodage, chaque fois que j'ouvre la trappe pour changer les piles je constate que c'est bien moi qui avait conçu cette électronique, presque fier le pépère...
Patrice est dans la soixantaine, j'espère qu'il trouvera un digne successeur pour continuer à fabriquer ces superbes instruments
Dominik, bravo à toi d'avoir gardé dans son jus cette guitare
Luc, bien content que tu aies encore cette arpège, tes enfants en hériteront un jour
Rémy, concepteur du système Nautilus, qui vu son nom ne pouvait que couler
OUI, c'est bien "Retour vers le futur" (Back to the futur), superbe trilogie
J'étais le seul électronicien (avec Michel Bénédetti) qu'il connaissait, et comme j'étais fan de techno (synthés) il m'avait écouté et plongé dans ce projet Nautilus...
Le monde est petit et finalement on rencontre souvent les mêmes personnes, avec leurs projets et réalisations...
L'histoire des gens, les évolutions technologiques, à chacun son rythme...
En juin 1979 j'avais fait mon stage de fin de DUT électronique chez Piano Center, y avait rencontré Michel Doidic, qui par la suite s'est expatrié au states, devenu directeur du bureau d'études chez Oberheim, puis membre fondateur de Line 6, sur le Net on trouve des interviews... Là aussi le projet était (bien trop) ambitieux, en 1 mois je pensais résoudre un énorme problème, faire un convertisseur fréquence/tension pour avec ma basse piloter un synthé, ben trop jeune pour comprendre la complexité de l'histoire...
J'avais des idées sur tout, mais surtout des idées (Coluche).
Le système Nautilus était en gestation, en 1983 j'avais rencontré Tom Oberheim (et le collègue Michel Doidic), puis ensuite bossé brièvement pour Roger Linn (1ère boite à rythme numérique), de retour en France j'avais bossé pour RSF sur une boite à rythme, sauf que RSF était à l'agonie, projet avorté...
Puis est venu le projet Nautilus, synthèse de ce que j'avais appris de ces différentes technos, partie numérique (mémorisation) et comment interfacer avec des contrôles analogiques (les mêmes convertisseurs qu'utilisait Linn dans sa boite à rythme), les corrections (égaliseurs) étaient ceux de Robert Moog, je ne faisais qu'adapter de l'existant à ce nouveau besoin, déjà pas si mal Mais j'avais oublié un détail de poids, comment gérer les interférences entre une horloge (processeur) et des micros haute impédance, cornélien ce pb, qui ne connait ce genre de pb avec un simple Smartphone et une chaine stéréo... C'était (peut-être) possible à l'époque mais au prix de quelle complexité techno ?!
Luc, grand merci à toi, ton message est si émouvant pour moi, nous étions jeune et sentions bon le sable chaud. Peu importe l'échec (commercial ou techno), nous l'avons fait, fier comme des bars tabac
Pour moi c'est une victoire, trace de vie, globalement positif
Rémy
Luc, ton message est si troublant, d'autant plus que l'histoire ne s'est pas arrêtée à ce système Nautilus, n'était que le truchement d'une techno, mais en même temps les Géo trouvetout sont aussi ceux qui font avancer le schmilblick, se sacrifiant parfois...
On évolue, et actuellement les sujets de thèse ne sont plus musicaux (le restent en fait), écologie number one, et on évolue, chacun à son rythme et à sa manière...
Chez moi installation solaire thermique (SSC) depuis 5 ans, Nautilus a eu des suites
Euh, pour dire, actuellement anniversaire des 50 ans du 1er pas de l'homme sur la lune, en toute modestie, eux aussi n'avaient que la bite et le couteau pour réussir, TROP FORT, et sans trucages !
Rémy
Pas faux... mais pas juste non plus Pour te résumer, que signifie "l'absolu" et quel prix est-on prête à lui consacrer ?, mais aussi tant de choses à assumer quand on doit gérer une boite, les salaires, promotion, markéting et le reste...
J'ai connu Patrice y a 40 ans, hasard des rencontres en vallée de Chevreuse... Je sortais de mes études d'électronicien et lui produisait déjà ses 1ères Arpège dans son atelier d'Evry, après avoir bossé au BHV sur une panneauteuse, et avoir rencontré Phillippe Lacour (pote commun avec lequel j'ai joué), il en voulait déjà tellement, vivait dans la résidence "Les champs Élysées" à Evry, ne se payait pas tjs, pour assurer le salaire de ses quelques employés... Dans nos soirées chez lui nous parlions de tout ça, que valait ses intransigeances...
Patrice était aussi rêveur que moi, croyant en "l'absolu"... qui lui coûtait si cher, à mon avis a fini par comprendre la règle des 80/20, appliquer des solutions moins coûteuses mais avec 99% d'efficience.
Les 1ère Arpège avait un chevalet plus que massif, mes épaules s'en souviennent encore...
Ses instruments n'ont rien d'exceptionnel ? Mouais, peut-être, mais la qualité reste irréprochable et les concepts qu'il a introduits sont encore novateurs...
Patrice était déjà pragmatique et l'est devenu encore plus, n'avait pas le choix Vs les paramètres à prendre en compte pour survivre dans monde de (...), faire au mieux et/ou au moins pire, il vit son entreprise en live depuis 40 ans ! Et le consommateur n'est jamais qu'un con sommateur, discourant de choses dont il ne voit que la superficie, que ces gros blaireaux ferment leur clapet, de l'histoire il ne savent rien, les gens ont une histoire, des doutes, font comme ils peuvent à l'instant t, en sont contraints, qui dit mieux ?!
45 ans plus tard l'aventure Nautilus me fait bien rire, quoi de plus normal, nous étions rêveur et moi encore plus que Patrice (que j'avais intoxiqué avec mes idées sur la techno...), 35 ans plus j'en constate les con séquences :=)
Rémy
Excellent tout ça ! Retrouver sur ce site « en sommeil » le concepteur du Nautilus, c’est juste énorme. C’est étrange, mais ça tombe un peu à pic avec ma volonté de remettre les mains dans le cambouis de Fret Time... Mon Arpège est toujours chez moi et elle n’est pas près d’en partir. Le Nautilus n’est plus mais les Benedetti si et mon luthier de génie Yves Ghirotto que je vous présenterai très bientôt a redonné un coup de jeune à ma guitare. Il lui a notamment greffé une nouvelle tige de vibrato car celle d’origine s’était cassée dans le bloc cordes... On en reparle très bientôt avec photos et démos à l’appui... Merci pour les infos « historiques » partagées ici !
Oui Dominik, c'est juste énorme, on avait 20 ans... et 60 ans aujourd'hui L'histoire de Patrice est aussi celle de sa famille, sa femme (Lina), son père (Georges, la GV), de certains amis, de ses "collaborateurs" (dont Jean-Paul peut-être encore), des p'tits jeunes qui n'en voulaient En fait un paquet de personnes qui se sont greffées sur cette histoire pas gagnée d'avance. En 1980 il n'y avait qu'un seul fabricant français marquant, Jacobacci, j'en ai eu une, basse sur mesure, mais c'était de la toute petite série, et après la mort du dernier des 2 frères l'histoire a pris fin en 1994, et ces guitares n'étaient pas "modernes". Ben je n'aimerais pas que ça arrive à Patrice, que tout ce qu'il a créé durant 40 ans ne se perpétue pas, finisse dans un musée, pfff....
Pour les petites histoires (que j'ai connues):
- Qui a dessiné le logo Vigier (même s'il a surement évolué) ? Ben d'une amie que j'avais présentée à Patrice, Marie Kraft, maquettiste, si encore vivante elle a 72 ans et doit bien s'éclater avec ses chiens dans les montagnes, devenue muscher... Et sa recette des ris de veaux à l'oseille est inoubliable, j'en pleurais ma mère ! et bien d'autres encore, bande de potes s'aidant plus ou moins bénévolement, des rencontres qui tombaient bien
- Et encore une, juste pour stigmatiser comment est difficile de se faire un nom quand on début, même s'il on fabrique des instruments du feu de dieu... En 1980 la seule manière de vendre était de se créer un réseau de revendeurs, ça n'a pas changé même si avec Internet on le croit, Patrice sillonnait la France pour ça... Souvent il recevait le même son de cloche, "Putain !, super ta guitare... mais une Strato c'est trop !", et il a mis des années a créer ce réseau de revendeurs, certains ont compris et se sont investis dans l'affaire, suite de ce qu'avait fait Philippe Lacour... Avec lequel j'avais joué en concert. C'était une bande de potes, on se croisait d'une manière ou d'une autre, chacun faisant avancer sa vie ou celle de l'autre, chacun à sa manière un "collaborateur"...
- Et tant d'autres histoires croustillantes de jeunesse, je pouvais être rêveur mais Patrice trimballait ses valises, si compliqué...
Pour tigerfoods, affirmant que "En effet, je pense que les Vigier actuelles n'ont strictement rien à voir, la démarche n'est plus la même.", ben à mon avis tu te plantes, Patrice se serait planté s'il était resté dans une vision extatique ne servant strictement à RIEN sinon se branler le cerveau (à 2 mains, à demain !) ! niveau carrosserie ses bécanes sont restées des Ferrari, chapeau bas Patrice Vigier.
Depuis 40 ans il ne débande tjs pas, énorme œuvre, qui serait le con assez prétentieux pour dire qu'avant c'était mieux ?, ben juste un idiot patenté, à mon humble avis ses instruments sont bien meilleurs et simples aujourd'hui, 40 ans de maturation cette affaire, une vie !...
A l'époque j'écoutais ça, https://www.youtube.com/watch?v=OwK3U5Y1K8I, le "duel" entre hammer et Beck me subjuguait ! sauf que je ne comprenais pas tout, comment entre avec un larsen on joue du synthé !, et que le "système Nautilus" n'avait en fait que peu d'intérêt, voir le jeu au pouce de Beck.... Mais a eut finalement quelques influences constatables encore aujourd'hui, quelques potards pour faire l'essentiel du son, si l'histoire de "guitare à mémoire" a été un énorme flop certaines idées ont émergées, nous n'avons AUCUNEMENT perdu notre temps !
Les gens ont une vie, une/des histoires, s'investissent (corps et âme), peu importe d'alunir, même s'il on est Michael Collins à tourner autour de la lune en attendant la rencontre avec Eagle...
20 ans plus tard j'ai connu la même histoire dans le solaire thermique, avais des idées sur tout et surtout des idées (Coluche), tout à prouver, c'est en cours...
Qui vivra verra
Rémy
Dominik, juste pour encore dire sur le sujet de ces remarquables instruments.
A l'époque je voulais déposer la marque "Nautilus" à l'INPI, coup de chance aucun abruti ne l'avait fait... et je ne l'ai pas fait, et heureusement, les synthés (analogiques) étaient en fin de vie, seul j'allais perdre mon temps, ma vie et mes thunes à courir après des chimères conquises par les japonais, début du numérique, DX7 et ses suites... Drôle, 30 ans plus tard la marée reflue, Dave Smith et Tom Oberheim sont tjs là, et ils ont bien évolué, compris la conjonction entre numérique et analogique, ce que Michel Doidic avait initié en 1983 chez Oberheim. Ces histoires me font rire, en 83 j'avais rencontré Tom Oberheim dans ses locaux à L.A, aussi excitent que de rencontrer Bob Moog en personne, j'hallucinais, devant moi j'avais un des mecs ayant créé le synthé, waouh !!! et puis d'autres "fous" de l'époque, comme par exemple Francis Mandin , mon patron en 79-80 à Music Land, à l'époque je savais qu'il collectionnait les sex-toys, la coke et le reste, et 50 ans plus tard découvre qu'il avait bien des activités, éclectique le pépère, il raconte son histoire ici, [/lien], apparemment nous avons vieilli mais nez en moins ne sommes pas devenus des buses !!!
Comme Patrice Francis était un pionnier, personne n'y croyait mais il a persisté, s'est parfois planté, pour finalement faire avancer le bouzin collectif, précurseur, novateur et visionnaire !
J'avais ce modèle devant moi, Nautilus était dans les starting_block et Patrice m'a suivi, me croyant, sauf que je ne comprenais pas encore la différence entre un fa# et un solb, quelques années plus tard je l'ai appris en suivant les merveilleux cours d'harmonie de Mr Doury, conservatoire de St-Maur...
A 62 ans ce que je vois de tout ça est surtout que ce sont des vies, et on en n'a qu'une !, que toutes les erreurs sont "tolérables", que faute de mieux on n'a comme choix que de les assumer, tous con damnés à faire des con promis sinon on crève, vain cœur ou vain cul, hein ?!
Des fois on ne sait pas quel rôle on joue dans "Le bon, la brute et le truand"...
Kif actuel, [lien url=https://www.youtube.com/watch?v=vACZA9dGvV4], regardez comment jouent le bassiste et le guitariste, sont pas normaux, mais que fait la police, il jouent à l'envers de l'endroit, et ça groove de chez grave, ben vive les anales pas bêtes, ça aurait pu être sur des manches à balai que ça n'aurait rien changé, juste de la musique
Avez-vous vu cette vidéo [/lien] ?, date un peu mais en dit tant sur sa démarche, son perfectionnisme, les compromis incontournables, son évolution, ce qu'il ne peut révéler, etc. Il raconte le parcours (incontournable !) de quiconque voulant inventer et produire des guitares de qualité, histoire pas simple...
Quelqu'un a parlé d'Apex, j'y ajouterais Nicolas Petitbon ou autre production artisanale et confidentielle, c'est beau mais juste pour quelques uns. Pour un pote j'avais réalisé une électronique sur mesure, mais franchement c'était du temps perdu (sauf pour lui, surtout que ça ne lui avait rien coûté...).
Bref, produire des guitare pose bien des problèmes. Que veut-on faire ? du pur artisanat, quelques guitares par an ?, ou passer au semi-artisanal, quelques centaines de guitares par an, mais ça pose d'autres problèmes, ou passer à la production de masse de style Fender/Gibson, ben c'est encore d'autres problèmes...
Je ne connais pas le chiffre actuel des ventes/production Vigier, ce que je sais est qu'entre 1000 et 100 000 on ne joue plus dans la même division, qu'il faut des capitaux, des actionnaires (actionneurs ?)... et que parfois faut faire des con promis pour le bien-être de ces investisseurs et négliger la qualité, ce que, à mon avis, Patrice n'a jamais fait, bien au contraire
Entre se faire plaisir et en vivre y a quelques différences, le tout est de faire les 2 en même temps
Certains "comment taire" me font marrer, font fi de ce qu'est la vie d'une entreprise, que même idée géniale peut être un échec commercial, juste parce que c'était trop tôt ou qu'on n'était pas prêt, que le client n'existait pas (encore)...
"Welcome to the real world !" Les 1ères Vigier étaient si novatrices, excellent !, mais pour survivre il faut comprendre comment ce monde tourne ! Pas bon de mettre toutes ses billes dans le même sac ou de dévoiler son jeu ou abattre ses cartes au poker (menteur)... Ces Vigier était si novatrices... et après on fait quoi ?, Ben Patrice l'a compris après coup (et moi donc !), il me l'a dit, mais il avait déjà en tête tout un tas d'idées qu'il développe depuis, depuis 40 ans il distille le fruit de ses "inventions", longue liste d'avancées que tant d'autres ont copiées...
Mais si souvent la copie ne vaut pas l'original
Dire qu'à part les renforts carbone du manche les Vigier ne se différencient pas/plus des autres instruments ? Ben c'est oublier tant de choses, qui a "inventé" quoi, les évolutions, le pourquoi du comment... Et rien que ses manches ont une histoire, traversant au début des années 80, c'était "la mode", puis carbone un peu plus tard (ma passion), et enfin avec ces 2 petits renforts en carbone, max de bois (pour le "son bois") et un manche "en béton" (sans tige de renfort avec réglage). Ben chapeau l'artiste, peut-être/surement l'un des meilleurs con promis, industriellement viable...
De tout ça nous parlions longuement, comment faire pour se développer, passer de l'état semi-artisanal à plus grand, fallait beaucoup d'investissements, de fric, GROS problème de tout "entrepreneur" du secteur industriel (rien à voir avec une startup du numérique...).
Quand il a quitté son atelier à Evry il a investi xxxxxxx euros pour construire ses locaux actuels à Grigny, business plan à la banque, fallait en avoir dans le froc pour l'oser (Joseph).
Je ne sais où en est Patrice, lui souhaite le meilleur, sais combien il a galéré, respectant tant ses interlocuteurs/collègue/amis/etc. et mérite tant, pas simple le rôle qu'il a choisi...
Pour "Retour vers le futur", regarder cette interview de Michel Doidic, mon maitre de stage DUT en 1979, il en dit tant sur ces histoires, [lien url=https://www.youtube.com/watch?v=JiNaXDMeWV8], il a parfois du mal à parler français, normal après 45 ans à L.A et j'ai du mal à le reconnaître (et il aurait autant de mal à me reconnaître...) ! et au détour de la causerie Michel explique indirectement pourquoi le système Nautilus ne pouvait que couler entre guitare et synthé on cause pas aux mêmes musiciens ! Comme Patrice, Michel poursuit un travail plus qu'excellent, produire le meilleur, tout en restant "pragmatique", apporter progressivement de petites améliorations, "Ce n'est pas en se frappant la tête contre le mur qu'on le fait bouger", et merci à Patrice de me l'avoir rappeler à l'époque, il était si positif, pas moi...
J'ai un POD basse Line 6, quel pied ! Entre ce POD et la passion il ne me reste plus qu'à jouer
Rémy
Cette interface me laisse pantois, rien à dire vu que je n'ai rien fait sinon être un con sommateur...
Essai de plus, les liens sur les vidéos:
https://www.youtube.com/watch?v=Rxup__DqDh0
https://www.youtube.com/watch?v=JiNaXDMeWV8
Rémy
Ce "Retour vers le futur" a un coté bien drôle, en tout cas me fait marrer Beaucoup des choses qu'évoque Patrice dans cette vidéo https://www.youtube.com/watch?v=Rxup__DqDh0 n'ont pas changé en 40 ans, produire, distribuer et vendre un "produit industriel" de qualité à un prix compétitif, gros chalenge... surtout que la 1ère qualité des musiciens est leur musique et non la manière avec laquelle ils choisissent leurs instruments, à ce niveau c'est si souvent irrationnel même avec la meilleure guitare du monde se faire connaître une vraie galère, sans artistes (star) jouant dessus c'est mort d'avance, image et markéting sont plus persuasifs que la qualité du produit, cons se le disent...
Patrice est toujours resté sur la même ligne, écouter les musiciens et ses collaborateurs (...), ménager la chèvre et le chou, faire les bon investissements pour ne pas se planter (et ça peut arriver très vite !), pas simple de trouver une place dans un marché truqué (par Fender et Gibson), c'est David contre Goliath
Histoire comparable, un ami qui conçoit, industrialise et distribue des capteurs solaires thermiques, des solutions solaire, https://www.heliofrance.fr/solaire-thermique-2/, comme Patrice n'a encore jamais fait de compromis mais plutôt appris quoi faire pour exister/survivre face à une clientèle ne comprenant pas toujours ce qu'est le superbe produit (Ferrari) qu'elle achète, ce qu'elle peut en faire, je vous passe les détails, "Les cons ça ose tout !, c'est même à ça qu'on les reconnait" (Audiard), lui aussi vit au quotidien la vie RÉELLE d'un producteur, et à ce niveau faut pas se suicider mais si l'on le peut faire avancer les choses petit à petit, très lentement, on ne peut aller plus vite que la musique
Patrice parle d'une personne avec laquelle il a collaborée pour faire une "guitare MIDI", ben on aurait presque pu le faire en 1982 avec le système Nautilus, j'étais au courant de ses prémisses, Dave Smith, Tom Oberheim, des visionnaires Et Patrice explique pourquoi il a laissé tomber ce développement potentiel y a quelques années, n'a pas accepté certains compromis (chose due), sortir un produit non fini et déficient, à quoi sert du PLUS si c'est pour pourrir l'existant ?!
Depuis toujours j'admire la démarche de Patrice, une histoire à vivre pour en parler...
Le système Nautilus n'a été qu'un épisode de plus au feuilleton des rêveurs, et si les cons volaient ben à l'époque j'aurais été chef d'escadrille, 37 ans plus tard ça me fait trop rire, MDR nous étions barré dans le gigantisme, ÉNORME erreur, alimentaire mon cher Watson !
Bah, ce sujet parle d'un instrument, mais le principal reste ce qu'on en fait, la musique, et à ce petit jeu c'est souvent/tjs Fender qui gagne, voir ce merveilleux chorus de Tal Winkenfeld, en 128 mesures elle raconte un roman, REMARQUABLE ! https://www.youtube.com/watch?v=IIBNh5VyiVk
J'ai 62 ans, depuis 23 mois en retraite, une petite, parler de cette époque m'amuse
Rémy, le "con" qui a commis le système Nautilus, MDR
Et encore un interview bien intéressant, https://www.youtube.com/watch?v=arLmXeTfUxM Patrice en dit beaucoup sur l'histoire de Vigier, pourquoi et comment faire ci ou ça.
Michel Doidic également. il venait du milieu des synthés (Oberheim) et dans les années 80 (et même encore aujourd'hui), plus y a de boutons mieux c'est... débarquant dans le milieu des guitares il a compris qu'un guitariste/bassiste ne pense pas comme un claviériste, d'où le POD, "simple" d'utilisation et apportant beaucoup au musicien, ce POD a fait un carton et des petits...
L'idée de base du système Nautilus était bien de son époque. Comme Michel je venais du milieu des synthés, là où "plus y a de boutons mieux c'est", le système volume/tonalité/sélecteur micro me semblait "dérisoire"... Et le synthé Prophet V était sorti, donnait une réponse au gigantisme en cours, programmation tjs aussi complexe mais utilisation live simple, les mémoires, euréka Nautilus vient de là, complexe d'approche mais simple quand on avait compris (sic). Sauf que je (on) n'avait pas compris que dans le milieu de la guitare on ne peut tout changer du jour au lendemain, la moindre nouveauté ("géniale") n'est pas gage de succès... En 40 ans Patrice a fait émerger ses idées, les unes après les autres, plusieurs sont devenues des standards, chapeau bas
Même Fender/Gibson ont connu des heures sombres, rachat, nouveautés se plantant, etc. et combien d'années avant que le sélecteur de micro sur une strato ne change et soit accepté ?, tout une histoire Faut tjs faire des compromis entre les exigences du concepteur et les désirs des musiciens, sans jamais négliger la qualité, et mine de rien amener quelques petites nouveautés... ça s'appelle le markéting, pour durer dans le temps on ne peut y échapper, tjs être "right on time", nos réactions d'acheteur étant si "bizarres"....
J'abrège, ce plaidoyer pourrait être sans fin, applaudis à deux pieds le travail de Patrice et de ses collègues, 40 ans d'efforts, chapeau l'artiste
Je ne trouve pas que le concept Nautilus était si extra terrestre que ça. Bien sûr, comme en témoignent souvent certains utilisateurs du sit ici même, le « plus de 3 boutons » est souvent décrié par le commun des gratteur. Mai c’est un peu oublier les autres... Un peu moins « instinctifs » comme moi. A l’époque, l’idée de pouvoir mémoriser des sons m’avait transcendé et je n’étais pas le seul. Mon bassiste avait d’ailleurs À son tour craqué pour une basse Nautilus.... Après, ce dont je me souviens qui était beaucoup plus ch.... c’était l’impression de ne pas toujours récupérer le même son et également les caprices de la pédale très « artisanale » livrée avec l’usine à gaz. Mais franchement, le concept était vraiment cool. Il est vrai que l’apparition dans le même temps des racks d’effets programmables (et midi...) ont un peu changé la donne mais je maintiens que l’idée avait ses adeptes... J’ajouterais que le prisme en verre permettant d’afficher les N° de preset et les diodes qui s’allument sur la gratte avaient aussi leur côté rock’n Roll, sur scène, ça faisait le job. J’ai souvent eu des curieux après les concerts qui venaient me demander ce que c’était que cette gratte.
Par ailleurs, je ne peux que saluer le travail d’orfèvre de Patrice. Mon arpège est toujours dans un état « naïf » ou presque après 36 ans de bons et loyaux services et une période de « disparition » que je n’ai pas géré... Yves, mon luthier a aussi noté la qualité de la lutherie et la tenue dans le temps de l’instrument. Quant au son, je n’ai aucune autre gratte qui somme comme ça et avec une telle polyvalence. C’est vraiment parce que je suis désormais habitué aux Jem que je ne l’utilise plus sur scène mais elle reste une référence et je m’en sers régulièrement en studio... Super gratte, merci Patrice et vraiment dommage de ne pas avoir créé une une version modernise de l’Arpege pour venir chatouiller un peu les côtelettes de l’Excalibur qui est aussi... une super gratte.
... correcteur orthographique de m....
Merci Dominik pour moi tu vises juste, Le concept était "cool", correspondait à des musiciens plus "curieux" que d'autres, fallait juste comprendre cette usine à gaz et le prisme et le light show des leds me fait bien rire, sur scène ça devait être impressionnant, pour les défauts que tu cites ta liste est incomplète... On mettait un coup de pied dans la fourmilière
Article marrant, https://sortir.grandparissud.fr/actualites/les-guitares-vigier-100-made-in-grigny, ça me fait rire, "En 1982 le luthier mettait sur le marché la première guitare équipée d’une mémoire à microprocesseur", ben vi, c'est nous qu'on l'a fait et les 1ers... Et les autres sont arrivés, avec d'autres concepts, des structures plus grandes (suivi, support), on connait la suite...
Chapeau bas pour Patrice, contrairement à d'autres il n'a jamais renié ses idées de départ, profité d'une réputation acquise pour produire/vendre des guitares de moindre qualité, des chinoises (en attendant ces chinois ne prennent sa place !), n'a apparemment pas vendu sa boite à un spéculateur du CAC40... A mon avis une Arpège d'aujourd'hui est bien meilleure que celle d'il y a 35 ans, et aussi durable, 35 ans de gestation pour savoir comment faire aussi bien ou meilleur pour moins cher, pas simple dans le domaine de la lutherie et de son accastillage/électronique...
Musicalement vôtre, Rémy
En 1984 Le système Nautilus avait eu un héritier, le système "Memory ROM", système à présélection (usine), on enfichait une cassette à l'arrière de la caisse. On en voit une ici, https://www.muzines.co.uk/articles/vigier-passion-carbon-graphite-rom-pack/5107
Un rotacteur permettait de sélectionner un des 6 preset. ça permettait de conserver les contrôles (2 égaliseurs paramétriques et le reste) tout en supprimant les potentiomètres, le processeur, l'affichage, l'alimentation externe, etc. En façade il y avait un minimum de contrôles, volume et ??? Plusieurs cassettes étaient disponibles...
De cette époque certaines idées ont perduré, comme la balance entre les micros, l'électronique active avec des correcteurs de tonalité efficients, globalement le plus simple et efficient possible :-)
Rémy
OUI Dominik, tout ça est si rétrospectif
J'ai connu Patrice, il avait 17 ans et moi 18, il jouait seul sur une strato (je crois) dans des festivals en région parisienne (vallée de Chevreuse), utilisant une chambre d'écho Echoplex (chambre à bande), enregistrait une séquence puis jouait dessus, point de vus techno c'était le top de l'époque... Et avec les potes on jouait derrière, des reprises (King Crimson, Cobham, Hendrix, etc.), et derrière avait des punks, MDR
Nautilus là-dedans ? ben juste 5 ans plus tard, quand Patrice est arrivé à Evry, a sorti les 1ères Arpège, 1ère électroniques actives (de mes blanches mains), qu'on voulait aller plus loin, butter les patates ça servait à quoi ?, ben franchement aujourd'hui je m'en tape GRAVE, juste qu'on l'a fait, juste vivre un rêve, pas si mal !
1980, j'arrivais à l'atelier d'Evry, personne sinon le chien qui me connaissait, Patrice était dans la cabine vernis, y avait une sonnette mais je savais que je devais patienter, le temps qu'il finisse... Il ressortait avec le masque sur le nez... et nous discutions du Nautilus, il me remontais les infos, les retours des 1ers modèles distribués, j'étais atterré :=(( Et de ma vision idéaliste synthé je retombait un peu plus bas, contraint de modifier ce putain de logiciel si difficile à mettre au point vu les moyens, j'y passais mes nuits et Patrice n'en dormait plus...
En 2003 Patrice a refusé une MIDIfication Vigier, même motif que 20 ans plus tôt avec Nautilus, y avait "quelques" pbs... projet trop jeune...
Mais Nautilus a existé, je serai bien curieux de rencontrer une personne en en n'ayant encore un exemplaire opérationnel, putain de kif pour moi !
La techno ? ben parait que 2 gonzes ont mis le pied sur la lune le 21 juillet 1969 (année érotique), ordinateur 4 bits qui devait mesurer moins d'un m3, pas plus qu'une calculatrice actruelle !
Dominik, tu es musicien (pro), t'intéresses bien plus à la femme (la musique) qu'à ses sous-vêtements (technique, électronique...), music first
Si content de voir que Patrice, après 30 ans à améliorer la "gratte élec", revient à son 1er amour, la musique, https://www.youtube.com/watch?v=eCpXDZ_mqcc&list=RDeCpXDZ_mqcc&start_radio=1
Rémy
Bonjour,
Saison 3 de la série Nautilus, Nautilus II
Rémy
...J'y crois pas...
Beau témoignage. J'ai la même Arpège, même couleur, mais sans vibrato et sans Nautilus, bien sûr. Vraiment une excellente guitare, sauf peut-être l'électronique qui compresse un peu et qui enlève un peu de dynamique. Mais comme il y a une seconde entrée jack en mode "passif" (qui supprime les eq -ce qui est cool- mais qui rend le potar de volume inactif, -ce qui est dommage-). Je me tâte depuis des années pour y enlever l’électronique active et avoir un câblage passif standard....
...C'est ce que j'ai fait sur la mienne, il n'y a plus de Nautilus, les micros Benedetti sont câblés en passif comme une guitare standard. Ces micros sonnent la mort, dommage qu'on en trouve plus aujourd'hui !!!!
Bonjour à toutes et tous et pardonnez moi de déterrer ce sujet sur les guitares VIGIER.
Que dis je l3s extraordinaires guitares de Patrice VIGIER.
Voilà je viens d acquérir une VIGIER PASSION nmr 017 ROM Pack
Et je recherche des renseignements sur sa conception notamment au niveau des 6 ppsitions du Rotacteur. A quoi correspondent ces 6 positions et comment selectionner lenmicros manche du micro chevallet. Ma guitare est équipée de la Rom Standard avec 2 micros Benedetti.
Je serais évidemment intéressé pour trouver d autres ROM Pack je crois savoir qu il y en avait 6 de commercialisées.
Merci de votre aide. Peut être s il me lit que Remy78 pourra m aider lui qui a certainement été à l originende tel projet avec le système Nautilus. J ai été émerveillé par vos commentaires et surtout l histoire de la conception de ces guitares.
Après avoir vu une superbe Arpège je ne sais pourquoi j ai craqué pour ces guitares atypiques qui peuvent paraitre totalement obsoletes auvregard de l evolution des technologies mais qui possedent une véritable âme
Merci encore
Bien Musicalement
Hello Philippe, merci de t'être arrêté par ci. Il faut que tu saches qu'au départ, mon Arpège n'était pas équipée du Nautilus, qui est arrivé sur le marché après que je l'aie achetée. J'ai fait installé le système Nautilus en seconde monte par Patrice en personne dans les ateliers d'Evry. Elle avait donc à l'origine ce système de rotacteur permettant de changer les sons et pour moi, il y avait aussi un sélecteur 3 positions pour passer d'un micro à l'autre ou mélanger les deux. Je ne sais pas si c'est le cas sur ta Passion mais j'imagine que oui... Je ne savais pas ou ne me souviens pas qu'il y avait cette possibilité de changer la "carte" interne pour obtenir d'autres types de sons. avec le recul, j'avais un regretté l'installation du Nautilus qui est une grosse usine à gaz et ne donne pas de meilleurs sons que le système d'origine qui était déjà extra à l'époque. En fait il s'agissait d'agir sur différents niveaux d'égalisation, que l'on affinait à l'aide d'un deuxième potard et parmi les six possibilités proposées il y en avait deux ou trois qui étaient véritablement d'enfer. Je n'ai jamais retrouvé ça après avec le Nautilus qui certes démultipliait encore les possibilités mais finalement complexifiait l'affaire pour aller sur des sons souvent tellement "triturés" qu'ils en devenaient un peu inexploitables. C'était un peu différent sur la basse, sur laquelle le Nautilus avait beaucoup plus d'intérêt...
Dans l'absolu, si je devais conclure sur quelque chose, je te dirais qu'à ta place, je ne chercherais pas trop à modifier l'existant, sauf si bien sûr, le système ne fonctionne plus. Pour ma part, j'ai fait retoucher complètement mon Arpège par mon luthier de coeur Yves Ghirotto sur Annecy. Il a recablé les Benedetti dans une config classique type Gibson, a schinté le Nautilus qui ne fonctionnait plus. Seuls les boutons sont restés car il n'y avait pas vraiment possibilité de les faire disparaître sans "attaquer" la lutherie, ce que je ne souhaitais pas car même après 40 ans de bons et loyaux services, le vernis est resté nickel et elle n'a pas un poc !!!! Bref, j'ai conservé le son et le grain des Benedetti, qui est unique. Ces micros sont extraordinaires et aujourd'hui introuvables. Je ne sais si tu as vu mes vidéos sur Youtube, j'ai utilisé l'Arpège sur plusieurs d'entre elles et tu vas probablement bientôt la revoir car pour certains trucs, elle n'a réellement rien à envier aux guitares modernes. Yves a aussi modifié le vibrato dont le pas de vis de la tige avait été bien "attaqué". Il a pu sauver le vibrato d'origine monté sur roulements à billes. C'est un peu une antiquité et un un peu mois facile à jouer que des trucs beaucoup plus simples types vibrato vintage d'une Luke mais, ça reste sympa avec un peu d'habitude.
Pour terminer, sur la comparaison avec les grattes "modernes"... Honnêtement, concernant l'Arpège, elle tient vraiment la distance, surtout compte tenu des Benedetti dont je n'ai jamais retrouvé la patate ni le grain ailleurs (et pourtant il m'en est passé un paquet entre les mains depuis 83...). Le manche est également assez unique, et notamment l'accès aux aigus qui est fantastique. J'avais parlé à Patrice assez récemment dans un MusikMesse à Francfort, je lui avais dit que je ne comprenais pas pourquoi il avait abandonné la fabrication des Arpège (en guitare car en basse elles existent toujours)... Il n'avait pas vraiment eu de réponse et on sentait dans ses explications une sorte de "fébrilité" qui voulait dire "ouais c'est vrai, c'était sans doute une connerie". Après je pense que ces guitares ne rentraient pas dans les cases "fabrication industrialisés à plus grande échelle" comme l'Excalibur qui est d'une certaine façon plus simple dans sa conception et nécessite moins d'attention sur le plan assemblage et lutherie... Ce sont probablement les exigences financières qui ont eu raison de l'Arpège, et de la Passion........ qui restent des guitares de "passion" mais pas seulement... Si on en a un peu pris soin, elles sont toujours utilisables au quotidien et sans déc... la lutherie est d'une toute autre qualité que celles des Gibson ou Fender même ultra vintage, qui valent probablement une dizaine de fois plus cher...
Patrice si tu nous lis, peut-être pourras tu répondre de manière précise à Philippe...
@ bientôt sur Fret-Time
Merci Dominik pour ta réponse qui me touche vraiment.
J ai identifié ma guitare sur le site VIGIER et il ressort une Arpège.Du coup j ai pris contact avec VIGIER à Grigny maintenant Groupe HTD. A ma plus grande surprise et joie,Mia VIGIER fille de Patrice et actuelle présidente de HTD m à contacte par téléphone. Ne pouvant répondre à mes interrogations elle a immédiatement contacté son papa.
La guitare est donc une PASSION de 86. A priori une très rare guitare car très peu de production des PASSION ROM PACK qui était le prolongement du système Nautilus.
A priori 3 produites en 86.
La guitare ne.possede pas de switch pour la selection des micros.
Seul 1 potard volumebet 1 rotacteur 6 positions dont j ignore complètement chaque fonction.
Si quelqu un pouvait m éclairer à ce sujet.
Pour le reste la guitare est en bon état et bizarrement présente quelques craquelures de vernis ce qui me.semble surprenant.
Merci de votre aide
Philippe