Pascal Gutman, le Stick dans la peau...
Dans mes multiples quêtes musicales, je n’ai pas été uniquement un passionné de guitares… Ma grande curiosité m’a aussi conduit vers certains instruments beaucoup moins « grand public » et vers les zikos qui vont avec. Parmi ceux là, il y a le Chapman Stick, un « jeune » instrument vraiment « à part », qui ne vous évoque peut-être pas grand chose mais qui ne laisse généralement aucun guitariste indifférent. Et quand « on cause » Stick en France, on se retrouve vite face à un garçon pas ordinaire, musicien de son état mais pas seulement, l’incontournable Pascal Gutman ! Un jeune homme charmant, talentueux et accessible, curieux lui aussi (dans tous les « bons » sens du terme…) et qui n’hésite jamais à vous faire partager sa passion… sa musique et toute la culture qui va avec ! Il me tardait de vous présenter son travail sur un site où le Fret est roi et cela, qu’il s’agisse de guitare ou pas…
Chapman Stick, what is it donc about ?
Le Stick a vu le jour au début des années 70 et il porte le nom de son « inventeur » Emmet Chapman. Si vous êtes fan de Peter Gabriel et de son bassiste Tony Levin (également impressionnant au Stick dans Liquid Tension aux côtés de John Petrucci et Jordan Rudess) comme c’est mon cas, vous l’avez forcément entendu, à défaut de l’avoir véritablement écouté... Le Stick, c’est un « bâton » à cordes qui prend la forme d’un large manche plat sans caisse de résonnance, un instrument électrique mi basse mi guitare mi piano que l’on joue non pas en pinçant ou en attaquant les cordes avec un médiator mais en tapping à deux mains…… Strange n’est ce pas ? « Ben oui oh ben ça c’est pas banal alors, à deux mains ? » lance mémée « Y’n’a t’y dans le pays de Caux des joueux de Stick ? »
L’instrument se porte quasiment verticalement à l’aide d’une sangle appropriée ou d’une ceinture. Il est électrique et ne produit donc aucun son s’il n’est pas raccordé à un ampli. On le branche de préférence sur une sono afin de disposer du spectre sonore le plus étendu possible car il produit à la fois des sons de basse et des sons de guitare. Il existe en différents modèles de différentes longueurs, en 8, 10 ou 12 cordes. Il produit un son très particulier qui n’est ni exactement un son de basse ni exactement celui d’une guitare. On le joue uniquement en tapping à deux mains en combinant les parties musicales basses/aigües. Il est polyphonique et peut s’accorder de différentes manières. L’étendue sonore de l’instrument (5 octaves 1/3) permet d’interpréter une mélodie, une ligne de basse, son accompagnement ou toute autre combinaison (mélodie + arpèges, accord + solo, deux lignes mélodiques, enrichissement d’accords, etc…). Les Stickistes confirmés sont capables de jouer en même temps une rythmique en accords et un solo, ce qui les rend presque totalement autonomes sur le plan harmonique. Emmet Chapman propose des Sticks équipés d’un Roland GK3, ce qui autorise un certain nombre de péripéties sonores lorsque l’instrument est branché sur un convertisseur midi ou un synthé guitare… c’est aussi pour ça qu’il nous intéresse ici……….
Pascal Gutman, les débuts :
Pascal a commencé son parcours musical par le piano classique dès l’âge de 6 ans. Puis il s’est tourné vers la basse à l’adolescence, souhaitant expérimenter d’autres univers musicaux. C’est assez « naturellement » qu’il a rencontré le Stick qui correspondait à une forme de curiosité permanente chez lui en même temps qu’à une sorte de synthèse des deux instruments qu’il connaissait. Ce n’est pas tout à fait un hasard si j’évoquais en excerptduction le dénommé Tony Levin, car c’est à l’occasion d’un concert de King Crimson en 81 que Pascal voit et entend le Stick for the first time… Révélation !
Pascal achète son premier Stick d‘occase et commence la galère… A ce moment, il n’existe aucune méthode, pas de cours ni de profs, le tapping reste une technique marginale seulement utilisée par quelques gratteux virtuoses, il faut donc s’accrocher seul. Quand on connaît la difficulté de cet instrument, c’est un pari un peu fou… En même temps, la voie est libre, tout ou presque est à inventer et c’est sans aucun doute l’une des plus grandes motivations pour Pascal. Il s’impose un rythme efreiné de 12 à 15 heures de pratique par jour pendant plus d’un an. Son objectif est de découvrir l’instrument, de se l’approprier et d’en maîtriser le son.
La suite...
Le besoin de rencontrer d’autres musiciens se fait rapidement sentir. Ses recherches le mènent vers un Hollandais, Ron Baggerman, ami d’Emmet Chapman, qui lui propose de rejoindre un groupe de Stickistes à l’occasion d’un séminaire organisé à Lille. Ron Baggerman est lui aussi une « figure » incontournable du Stick… Et comme par hasard, c’est lui aussi un mec adorable, abordable, et pour la petite histoire, c’est lui qui m’a vendu le Stick mapple que je vous présente ici. Je n’ai pas oublié ce parcours du combattant pour se procurer cet instrument de dingue. Un parcours qui n’aurait jamais abouti sans son aide et qui s’est achevé à Gouda, là où il habite. Non je ne suis pas prêt d’oublier ce petit voyage au bout de la Hollande et le temps qu’il nous a consacré, pour nous faire découvrir l’instrument, la ville et toute l’ambiance qui y règne… un super souvenir musical !
Pascal, influences…
De nombreuses références musicales et extra musicales guident l’inspiration de Pascal qui se lance bien sûr dans la compo. Ray Charles, Chuck Berry mais aussi Deep Purple, Pink Floyd, Genesis, Yes et Weather Report. Le style musical de Pascal est assez indéfinissable, et c’est ce qui fait tout son intérêt, rock, world music, progressif, jazz, extra terrestre, symphonique ? C’est tout cela en même temps !
En 97, Pascal produit un premier album, « Cascades », qui comprend 9 titles issus des premières années de travail de pratique et de compo au Stick. 10 ans plus tard en 2007, il enregistre un second album, « Ed Rehm » dont vous pouvez écouter des extraits en cliquant sur le lien un peu plus bas. Pascal a toujours « tourné » entre temps, en solo, en duo ou en groupe. Il a aussi participé à différents albums et collaboré avec de nombreux artistes dont Maxime Le Forestier, Jean Félix Lalanne.
Pour découvrir le travail de Pascal Gutman, le mieux est sans doute de l’écouter et de se rendre sur son site à lui…. http://www.pascalgutman.com/ où vous trouverez nombre d’extraits en audio et vidéo. Vous pourrez également commander ses albums et pourquoi pas, l’interroger en direct sur la pratique du Stick si cet instrument vous inspire. Si vous souhaitez le croiser sur scène, sa prochaine apparition aura lieu le 17 août à St Palais sur mer (17), une chose est sûre, au delà de la musique en elle même, vous rencontrerez un personnage attachant, à l’univers musical complet et ouvert sur le monde et sur toutes les cultures.
Stage Stick Paris 2009 (j'y suis!!!!) :
Et pour le Chapman Stick : http://www.stick.com/ toutes les infos, les modèles, les prix et de nombreux Stickistes en prime avec à chaque fois, une surprise musicale car chacun a son style et sa façon bien à lui d’aborder l’instrument…
Salut Pascal, @ très vite!!!!!
Chapman Stick, what is it donc about ?
Le Stick a vu le jour au début des années 70 et il porte le nom de son « inventeur » Emmet Chapman. Si vous êtes fan de Peter Gabriel et de son bassiste Tony Levin (également impressionnant au Stick dans Liquid Tension aux côtés de John Petrucci et Jordan Rudess) comme c’est mon cas, vous l’avez forcément entendu, à défaut de l’avoir véritablement écouté... Le Stick, c’est un « bâton » à cordes qui prend la forme d’un large manche plat sans caisse de résonnance, un instrument électrique mi basse mi guitare mi piano que l’on joue non pas en pinçant ou en attaquant les cordes avec un médiator mais en tapping à deux mains…… Strange n’est ce pas ? « Ben oui oh ben ça c’est pas banal alors, à deux mains ? » lance mémée « Y’n’a t’y dans le pays de Caux des joueux de Stick ? »
L’instrument se porte quasiment verticalement à l’aide d’une sangle appropriée ou d’une ceinture. Il est électrique et ne produit donc aucun son s’il n’est pas raccordé à un ampli. On le branche de préférence sur une sono afin de disposer du spectre sonore le plus étendu possible car il produit à la fois des sons de basse et des sons de guitare. Il existe en différents modèles de différentes longueurs, en 8, 10 ou 12 cordes. Il produit un son très particulier qui n’est ni exactement un son de basse ni exactement celui d’une guitare. On le joue uniquement en tapping à deux mains en combinant les parties musicales basses/aigües. Il est polyphonique et peut s’accorder de différentes manières. L’étendue sonore de l’instrument (5 octaves 1/3) permet d’interpréter une mélodie, une ligne de basse, son accompagnement ou toute autre combinaison (mélodie + arpèges, accord + solo, deux lignes mélodiques, enrichissement d’accords, etc…). Les Stickistes confirmés sont capables de jouer en même temps une rythmique en accords et un solo, ce qui les rend presque totalement autonomes sur le plan harmonique. Emmet Chapman propose des Sticks équipés d’un Roland GK3, ce qui autorise un certain nombre de péripéties sonores lorsque l’instrument est branché sur un convertisseur midi ou un synthé guitare… c’est aussi pour ça qu’il nous intéresse ici……….
Pascal Gutman, les débuts :
Pascal a commencé son parcours musical par le piano classique dès l’âge de 6 ans. Puis il s’est tourné vers la basse à l’adolescence, souhaitant expérimenter d’autres univers musicaux. C’est assez « naturellement » qu’il a rencontré le Stick qui correspondait à une forme de curiosité permanente chez lui en même temps qu’à une sorte de synthèse des deux instruments qu’il connaissait. Ce n’est pas tout à fait un hasard si j’évoquais en excerptduction le dénommé Tony Levin, car c’est à l’occasion d’un concert de King Crimson en 81 que Pascal voit et entend le Stick for the first time… Révélation !
Pascal achète son premier Stick d‘occase et commence la galère… A ce moment, il n’existe aucune méthode, pas de cours ni de profs, le tapping reste une technique marginale seulement utilisée par quelques gratteux virtuoses, il faut donc s’accrocher seul. Quand on connaît la difficulté de cet instrument, c’est un pari un peu fou… En même temps, la voie est libre, tout ou presque est à inventer et c’est sans aucun doute l’une des plus grandes motivations pour Pascal. Il s’impose un rythme efreiné de 12 à 15 heures de pratique par jour pendant plus d’un an. Son objectif est de découvrir l’instrument, de se l’approprier et d’en maîtriser le son.
La suite...
Le besoin de rencontrer d’autres musiciens se fait rapidement sentir. Ses recherches le mènent vers un Hollandais, Ron Baggerman, ami d’Emmet Chapman, qui lui propose de rejoindre un groupe de Stickistes à l’occasion d’un séminaire organisé à Lille. Ron Baggerman est lui aussi une « figure » incontournable du Stick… Et comme par hasard, c’est lui aussi un mec adorable, abordable, et pour la petite histoire, c’est lui qui m’a vendu le Stick mapple que je vous présente ici. Je n’ai pas oublié ce parcours du combattant pour se procurer cet instrument de dingue. Un parcours qui n’aurait jamais abouti sans son aide et qui s’est achevé à Gouda, là où il habite. Non je ne suis pas prêt d’oublier ce petit voyage au bout de la Hollande et le temps qu’il nous a consacré, pour nous faire découvrir l’instrument, la ville et toute l’ambiance qui y règne… un super souvenir musical !
Pascal, influences…
De nombreuses références musicales et extra musicales guident l’inspiration de Pascal qui se lance bien sûr dans la compo. Ray Charles, Chuck Berry mais aussi Deep Purple, Pink Floyd, Genesis, Yes et Weather Report. Le style musical de Pascal est assez indéfinissable, et c’est ce qui fait tout son intérêt, rock, world music, progressif, jazz, extra terrestre, symphonique ? C’est tout cela en même temps !
En 97, Pascal produit un premier album, « Cascades », qui comprend 9 titles issus des premières années de travail de pratique et de compo au Stick. 10 ans plus tard en 2007, il enregistre un second album, « Ed Rehm » dont vous pouvez écouter des extraits en cliquant sur le lien un peu plus bas. Pascal a toujours « tourné » entre temps, en solo, en duo ou en groupe. Il a aussi participé à différents albums et collaboré avec de nombreux artistes dont Maxime Le Forestier, Jean Félix Lalanne.
Pour découvrir le travail de Pascal Gutman, le mieux est sans doute de l’écouter et de se rendre sur son site à lui…. http://www.pascalgutman.com/ où vous trouverez nombre d’extraits en audio et vidéo. Vous pourrez également commander ses albums et pourquoi pas, l’interroger en direct sur la pratique du Stick si cet instrument vous inspire. Si vous souhaitez le croiser sur scène, sa prochaine apparition aura lieu le 17 août à St Palais sur mer (17), une chose est sûre, au delà de la musique en elle même, vous rencontrerez un personnage attachant, à l’univers musical complet et ouvert sur le monde et sur toutes les cultures.
Stage Stick Paris 2009 (j'y suis!!!!) :
Et pour le Chapman Stick : http://www.stick.com/ toutes les infos, les modèles, les prix et de nombreux Stickistes en prime avec à chaque fois, une surprise musicale car chacun a son style et sa façon bien à lui d’aborder l’instrument…
Salut Pascal, @ très vite!!!!!
C'est marrant, j'ai rencontré Pascal Gutman il y a des années (une quinzaine je pense), alors qu'il faisait un concert dans l'ancien lycée du guitariste du groupe pour lequel je chantais à l'époque.
On était quatre guitaristes dans le groupe et pendant le temps du concert, nos mâchoires étaient à peu près au niveau de nos chevilles. Et tout ça avec une grande musicalité !! Un très bon souvenir.
Je me souviens que Pascal branchait son stick dans le premier combo que Line6 avait sorti et un combo basse.
Et en plus je confirme qu'il était charmant et très sympa.
D'ailleurs, après il y avait un big band de jazz, et il a fait au débotté la basse pour ce groupe et ... on sentait que c'était lui qui s'éclatait le plus ... un comble.
Merci Dominik pour ce retour dans le passé, c'est vrai que le stick est un instrument exceptionnel, mais pas assez médiatisé.
Pascal est un musicien comme on les aime, disponible et sans prise de tête.... Comme tu dis le Stick "n'est pas assez médiatisé" mais il faut dire qu'Emmet Chapman ne se "bouge" pas trop sur le sujet. Il n'y a qu'à voir la difficulté pour en acquérir un, il faut réellement être hyper motivé et pas trop regardant sur les délais, ensuite il y a l'apprentissage et là, c'est encore un autre parcours du combattant qui commence!!!!! Mais le Stick est un instrument magique avec lequel beaucoup de choses restent à inventer, c'est ce qui est à mon avis super sympa pour qui n'a pas peur de se lancer et dispose du temps nécessaire pour en faire le tour en détails...
@+
Pas mal le boogie Stick chais pas quoi, ce mec me transcende bien!