Donnez du rythme à vos compos avec BFD II (et virez votre batteur), le super test...
Quand le batteur n’est pas là, les guitaristes dansent… D’autant plus que BFD le remplace allègrement, pour peu que vous ayez quelques notions de rythme et un peu d’idées. Sans rire, BFD II est un logiciel de drums hyper complet avec lequel vous pourrez composer sans limites le prochain tube de l’été quel que soit le style de musique. Il prend moins de place que votre pote bucheron, est toujours à l’heure à la répète et surtout, il ne dit pas de conner…….
Concept et installation :
BFD II comprend une suite de 5 DVD qu’il va falloir installer sur l’ordinateur. Qu’il soit PC ou MAC importe peu, le logiciel fonctionne parfaitement sur les deux plateformes. L’idée est de se retrouver autant que cela est possible avec le son et le jeu d’un batteur. On est très loin des boites à rythmes ou séquenceurs basiques qu’embarquaient les workstations des nineties où l’on se contentait souvent de faire jouer un simple pattern monocorde en le répétant vingt fois sans se poser de questions… BFD permet vraiment de reproduire l’expressivité d’un vrai batteur, celui qui ne tape jamais deux fois exactement de la même façon sur sa caisse claire, ni strictement au même endroit, ni strictement avec la même force.
Si on ajoute à cela le fait que chaque élément de batterie a été samplé ou enregistré en studio à l’aide de différents sets de micros, placés différemment (au dessus, en dessous, etc…) à différentes distances des éléments et dans différents lieux ou types de pièces, vous avez pigé… Question son également, le faux vrai batteur est bien dans la boite.
La multitude de samples présents dans le logiciel impose évidemment de faire du ménage sur votre disque dur pour trouver la place nécessaire pour loger les 60 gigas en question. J’ai personnellement choisi l’option disque dur externe en 7200 tr/mn, ce qui m ‘a permis de ne pas saturer le DD de mon Mac Book. J’en ai profité pour y installer tous mes softs de musique. Cette option a aussi l’avantage de permettre une utilisation sur différents ordinateurs sans se préoccuper de savoir s’ils disposent bien de tous les logiciels nécessaires. Bref, une sorte de « station musicale » dédiée et déportée sur laquelle j’ai à la fois Logic Pro, Guitar Rig, TH2, Amplitube, Omnisphere, Massive, FM8, Melodyne, DSP Quattro, Breverb, etc, etc……….. et bien sûr, le présent BFD. L’installation n’a posé aucun problème particulier mais il faudra prévoir du temps compte tenu du volume à considérer.
Comment ça marche ?
BFD se décompose en différentes sections auxquelles on accède d’un simple clic à partir de l’écran principal. A partir cet écran principal, on pourra aussi charger les différents kits de batterie existants ainsi que des boucles toutes prêtes.
La première section affiche le kit de drums choisi. C’est extrêmement « visuel », tout en couleurs, et particulièrement beau… On y trouve tous les éléments de la batterie en totalité en même temps qu’élément par élément, ce qui permet de se constituer une batterie totalement personnalisée en mélangeant les différents kits proposés. Rien n’oblige d’ailleurs à procéder ainsi car on peut évidemment charger des kits « tout faits » sans se prendre la tête. Il est bien sûr possible de modifier sensiblement le son des éléments sélectionnés grâce aux différents paramètres présents dans la fenêtre de droite, dont les articulations dont nous allons parler, qui donnent tout son sens à ce logiciel. Toujours dans sa fenêtre de droite, la section « kit » propose un routing simplifié sous forme de mini table de mix de différentes ambiances fonction des micros utilisés et de leur placement. Ainsi, on peut mélanger la prise micro directe de l’instrument sélectionné avec la prise micro stéréo d’ensemble, assez terrible !
Pour faciliter les choses, BFD peut afficher trois différents types de kits de batterie comprenant plus ou moins d’instruments. Si vous avez seulement besoin de la batterie hyper classique genre kick/snare/toms, vous choisirez le kit N°1 comprenant 10 pièces :
Un kit plus complet avec davantage de toms et plus de cymbales ? Ce sera la kit N°2 avec 18 instrument :
Enfin si vous voulez la totale avec la batterie super complète et le set de percus… vous opterez pour le kit N° 3 qui lui permet d’aligner pas moins de 32 instruments différents…
La deuxième section est déterminante, c’est celle dédiée au mixage car BFD embarque sa propre table de mix interne qui se superpose à celle de votre DAW. C’est là que l’on ajustera les éléments les uns par rapport aux autres, volume, pan, master volume, mais aussi effets car BFD vous en propose un certain nombre dont une magnifique émanation de Breverb d’Overloud pour ne citer qu’elle… C’est aussi à cet endroit que l’on pourra encore affiner le son grâce notamment à des égaliseurs très pointus qui modifient sensiblement la donne. La table de mixage est très complète et regroupe tous les instruments utilisés dans le kit. On peut organiser les choses de manière très naturelle en créant, comme on le ferait sur une table de mix hardware des groupes et sous groupes avec leurs effets dédiés permettant un mixage avancé des drums sans du tout avoir recours à la table de mix de la DAW utilisée.
La troisième section est la section « Groove » qui représente à la fois le séquenceur interne dans lequel on va constituer la ligne de batterie entière et l’endroit où l’on va créer ses boucles ou patterns de batterie. Elle se présente sous la forme d’une grille sur laquelle viennent se placer les différents éléments du kit, un peu comme l’éditeur midi que l’on trouve dans Logic ou dans toute autre DAW à laquelle s’ajoute une « ligne » simple, la « track lane » où l’on vient positionner les « grooves » une fois créés ou chargés pour constituer une séquence de batterie complète avec ses changements et breaks.
Pour créer des patterns, il y a différentes solutions possibles :
-en live et en midi directement depuis un clavier de commande ou tout autre contrôleur (une guitare midi par exemple…); dans ce cas, c’est assez classique, les touches du clavier correspondent à des éléments de la batterie que l’on enregistre en les jouant après avoir appuyé sur la touche REC….. BFD répond bien sûr à la vélocité, c’est à dire que plus vous tapez fort sur les touches, plus les impacts de batterie sont puissants, ce qui peut permettre de créer des nuances intéressantes que l’on pourra ensuite retoucher manuellement à la souris.
-en chargeant des « groove » tout faits depuis la banque de grooves de BFD. Il y en a des centaines de centaines dans tous les styles musicaux, rock, reggae, pop jazz, hip hop, métal, etc…….. Cela intéressera sans doute les moins aventureux d’entre nous ou ceux qui n’ont pas vraiment l’expérience de la batterie « en groupe ». Il suffira ensuite de les modifier dans la grille (ou pas d’ailleurs…) pour les adapter à sa propre musique.
-en créant ses propres patterns « à la main » et à la souris sans jouer, grâce à la grille dont nous avons parlé sur laquelle on viendra « placer » sa caisse claire, ses toms, le Charley, etc…
Il est évidemment possible voire même conseillé d’utiliser ses trois méthodes ensemble, le plus simple étant souvent de partir d’une boucle toute prête que l’on retravaillera sur la grille pour la personnaliser et faire coller au morceau que l’on est en train de composer…
Une fois un nouveau groove « fabriqué », il est possible de le sauvegarder en lui donnant un nom perso, ce qui permettra de le retrouver facilement pour le réutiliser dans un autre plan au besoin. Ainsi, chaque fois que vous créez un nouveau pattern (ou groove), si vous le sauvegardez, vous l’ajouterez à la banque de BFD qui s’étoffera d’autant…
J’en profite d’ailleurs pour dire que si comme c’est mon cas, vous travaillez le plus souvent sur un ordinateur portable dont l’écran n’est pas un 27 pouces… Il sera bien plus confortable voire quasi indispensable de bosser en multi écrans afin de pouvoir toujours avoir BFD sous les yeux en même temps que l’écran principal de votre DAW car les deux fonctionnent de concert, BFD « s’alignant » sur le tempo choisi dans la DAW qui reste maîtresse de la danse en toutes circonstances. BFD « gérant » toute la partie drums en interne, sons et séquences, vous ne verrez rien s’afficher dans les régions de Logic, ce qui peut déstabiliser au premier abord, c’est pourquoi il sera intéressant d’avoir les deux « en visuel » au même moment…
Dans la quatrième section, « mapping », on trouve tout ce qu’il faut pour « jouer » les sons, les paramétrer ou les assigner à des touches du clavier.
Enfin, la section 5 offre un menu « préférences » qui permet de définir sa propre manière d’utiliser BFD, qui s’ouvrira à chaque session suivant les choix ainsi faits.
En gros, tous les paramètres de BFD sont contrôlables à la souris, qu’il s’agisse des potentiomètres, des boutons ou des graphs. On peut aussi saisir des valeurs numériques au clavier lorsque cela est nécessaire et de nombreux paramètres proposent des « sous menus » permettant l’édition en profondeur. Si vous utilisez un clavier de commande midi, il est possible de contrôler ces paramètres en les assignant aux boutons du clavier, BFD acceptant les « controller learns ».
Les + de BFD II
J’ai vaguement évoqué ce que les ingénieurs de FXpansion appellent « les articulations » : chaque drum kit comprend une ou plusieurs « articulations », c’est à dire différentes façons, ou différents stades pour « frapper » les éléments de la batterie. Chaque articulation est constituée de plusieurs fichiers audio, les « velocity layers » où chaque élément a été frappé avec une intensité différente puis samplé. Le Charleston par exemple, comprend 11 articulations, depuis la position totalement fermée jusqu’à la position complètement ouverte avec tous les intermédiaires. Tout cela permet un réalisme sans compromis si on accepte de prendre le temps nécessaire durant la phase de compo. Comme pour le reste, rien ne vous oblige à les utiliser sur tout et tout le temps mais vous savez qu’elles existent et qu’elles contribueront au besoin, à « humaniser » vos créations rythmiques. Evidemment, si vous êtes dans le hip hop, le recours à ces outils sera moins indispensable et vous aurez tendance à utiliser BFD comme une boite à rythme conventionnelle, ce qui n’est d‘ailleurs absolument pas incongru et peut aussi être un mode d’utilisation de ce logiciel; mais si vous composez un morceau de jazz, les « articulations » deviendront vite un élément majeur qui autoriseront une technique de création très proche de celle du jeu d’un vrai batteur.
La qualité des samples est indéniable, à l’écoute, on est vraiment dans l’univers drums absolu. Les caisses claires notamment sont superbes et sonnent réellement comme des vraies, c’est un régal de retrouver une ambiance aussi immédiatement satisfaisante quand on se met à composer. La seule difficulté sera en fait de fixer son choix au moment du mix car il ya tellement de variantes possibles qu’on a toujours l’impression qu’on peut encore trouver mieux que ce qu’on trouvait déjà énorme… Il faut dire, les ingénieurs des studios AIR de Londres d’où proviennent tous les sons n’ont rien laissé au hasard : enregistrement de toutes marques de matériels, dans des configurations multiples avec les meilleurs sets de micros du monde, Neuman, AKG, Sennheiser, Shure, EV, etc… en préservant au maximum le « caractère » des éléments samplés. Grâce à cette qualité de reproduction des sons, la partie batterie de vos compos n’aura rien à envier à de vraies prises. Il serait de toute façon impossible d’obtenir un tel résultat chez soi même avec un arsenal de micros dédié. En home studio, il est clair que BFD II représente une alternative plus que probante même dans le cas où vous avez votre batteur avec vous… Il n’est d’ailleurs plus rare que les batteurs eux mêmes aient recours à ce type de softs pour programmer leur ligne de drums au lieu de la jouer en live, afin de produire des maquettes d’une qualité optimale.
Quelques boucles de BFD avec et sans musique :
Facilité d’utilisation pour nous guitaristes…
Nous venons de le voir, BFD est un logiciel hyper complet qui permettra à peu près toutes les fantaisies rythmiques dans à peu près tous les styles de musique. La difficulté pour nous qui ne sommes pas forcément batteurs, c’est de jongler avec tout ça ; car avoir un drummer dans la boite, c’est bien, mais il ne joue pas tout seul et ne donne pas d’idées… Pour fabriquer ses propres « grooves », il vaut quand même mieux savoir ce qu’est une batterie et comment on en joue en vrai (au moins un minimum), cela facilitera énormément l’approche. Si vous êtes seul dans votre home studio, l’orchestration de la ligne de batterie reste votre boulot mais c’est aussi là que BFD en donne un max.
Si vous n’êtes pas un pro de la batterie, vous pourrez vous contenter d’aligner des grooves tout faits sur la ligne de compo et point barre. Les grooves en question sont souvent hyper calibrés et très « pros » avec beaucoup de nuances de jeu. Je l’ai dit, on est très loin de la boite à rythme « mécanique » et sans mettre les mains dans le moteur, BFD offrira des services indéniables à qui n’est pas drummer… Certes le fait d’utiliser des patterns « d’usine » peut gêner car on peut avoir l’impression de ne pas maîtriser toute une partie de la compo mais cela peut quand même bien aider. Et puis finalement lorsqu’on joue en groupe, même en étant le « chef d’orchestre », c’est toujours le batteur qui reste maître de sa partie donc, on se retrouve un peu dans le même cas de figure… Le seul bémol est sans doute la relative confusion qui règne un peu dans les grooves, on ne sait pas trop comment ils sont classifiés et où il faut aller chercher exactement pour trouver un truc précis. Cela oblige à écouter un peu tout, et du coup, on perd pas mal de temps, dommage...
Si vous connaissez mieux l’univers drums, BFD vous comblera aussi ! Pour peu que vous y consacriez le temps nécessaire, il y a fort à parier que personne ne se rendra compte que le batteur de votre groupe n’est pas un vrai… Toutes les nuances, les crescendos, les fills (ou breaks) sont envisageables. Au delà des « articulations » dont j’ai déjà parlé et qui constituent un véritable nuancier de jeu, on peut même « humaniser » la ligne de batterie composée en en dégradant légèrement quelques extraits pour la rendre plus vraie que vraie. Il en résulte des plans vraiment très réalistes qu’un vrai batteur ne renierait pas.
Ensuite, que vous partiez de groove existants ou de vos propres boucles, se constituer une ligne de batterie complète est super simple : on charge les groove dans la « palette » dans la fenêtre de droite de la section « groove », on les attrape à la souris et on les place les uns après les autres sur la « track lane ». Il est évidemment possible de les écouter un par un avant de les charger définitivement dans la palette et cela constitue d’ailleurs souvent un bon début pour donner des idées car il faut bien « partir de quelque chose ». Personnellement, le rythme est un truc qui m’inspire tout de suite et qui me donne envie… c’est la plupart du temps d’une boucle rythmique que je pars pour composer, et ouais, comme quoi, on a beau être guitariste… Les premières boucles alignées, il reste à ajouter cymbales et breaks et la méthode restera la même, soit se les faire soi même, soit aller piocher dans la mémoire de BFD si les idées manquent.
Après, différentes méthodes sont encore envisageables pour intégrer la ligne de batterie créée à votre morceau. Le plus simple et la moins ficgée sera de laisser BFD se superposer à la DAW puisque les deux fonctionnent en synchro mais on peut aussi sauvegarder la track lane en .mid pour en faire un fichier midi que l’on ouvrira tout bonnement dans la DAW. Il est aussi possible de sauvegarder cette track lane en audio et d’ouvrir le fichier audio généré à l’endroit voulu dans le logiciel d’enregistrement sur lequel vous bossez.
Enfin, pour les batteurs qui veulent élargir leur arsenal sonore, BFD II fonctionne aussi en stand alone, et on peut en exploiter les ressources à l’aide d’une batterie électronique que l’on utilisera pour composer les groove ou la ligne de drums entière. BFD peut donc aussi devenir un simple expandeur dans lequel on piochera les sons de son choix.
Résumons nous, BFD va très loin dans l’édition et la création de sons de batterie personnalisés. Sa capacité à reproduire plus que fidèlement le jeu et l’expressivité d’un vrai drummer en fera un atout majeur de votre home studio. En fait, c’est un peu comme si vous aviez dans un coin, un batteur endormi que vous réveillez quand bon vous semble et qui, quelle que soit l’heure de la journée ou de la nuit tapera toujours avec la même constance, la même virtuosité si vous utilisez la banque de groove et ne vous demandera en échange rien d’autre qu’une petite place sur votre disque dur… Cool non ? J’ai personnellement adopté BFD depuis longtemps, je voulais vous faire découvrir si ce n’était déjà fait, la version II qui reste pour moi le top du top dans la catégorie…. Au fait, BFD II coûte dans les 200 euros, ça vous parle ?
FXpansion, le site... sur lequel il y a pas mal de videos et tutos....
Concept et installation :
BFD II comprend une suite de 5 DVD qu’il va falloir installer sur l’ordinateur. Qu’il soit PC ou MAC importe peu, le logiciel fonctionne parfaitement sur les deux plateformes. L’idée est de se retrouver autant que cela est possible avec le son et le jeu d’un batteur. On est très loin des boites à rythmes ou séquenceurs basiques qu’embarquaient les workstations des nineties où l’on se contentait souvent de faire jouer un simple pattern monocorde en le répétant vingt fois sans se poser de questions… BFD permet vraiment de reproduire l’expressivité d’un vrai batteur, celui qui ne tape jamais deux fois exactement de la même façon sur sa caisse claire, ni strictement au même endroit, ni strictement avec la même force.
Si on ajoute à cela le fait que chaque élément de batterie a été samplé ou enregistré en studio à l’aide de différents sets de micros, placés différemment (au dessus, en dessous, etc…) à différentes distances des éléments et dans différents lieux ou types de pièces, vous avez pigé… Question son également, le faux vrai batteur est bien dans la boite.
La multitude de samples présents dans le logiciel impose évidemment de faire du ménage sur votre disque dur pour trouver la place nécessaire pour loger les 60 gigas en question. J’ai personnellement choisi l’option disque dur externe en 7200 tr/mn, ce qui m ‘a permis de ne pas saturer le DD de mon Mac Book. J’en ai profité pour y installer tous mes softs de musique. Cette option a aussi l’avantage de permettre une utilisation sur différents ordinateurs sans se préoccuper de savoir s’ils disposent bien de tous les logiciels nécessaires. Bref, une sorte de « station musicale » dédiée et déportée sur laquelle j’ai à la fois Logic Pro, Guitar Rig, TH2, Amplitube, Omnisphere, Massive, FM8, Melodyne, DSP Quattro, Breverb, etc, etc……….. et bien sûr, le présent BFD. L’installation n’a posé aucun problème particulier mais il faudra prévoir du temps compte tenu du volume à considérer.
Comment ça marche ?
BFD se décompose en différentes sections auxquelles on accède d’un simple clic à partir de l’écran principal. A partir cet écran principal, on pourra aussi charger les différents kits de batterie existants ainsi que des boucles toutes prêtes.
La première section affiche le kit de drums choisi. C’est extrêmement « visuel », tout en couleurs, et particulièrement beau… On y trouve tous les éléments de la batterie en totalité en même temps qu’élément par élément, ce qui permet de se constituer une batterie totalement personnalisée en mélangeant les différents kits proposés. Rien n’oblige d’ailleurs à procéder ainsi car on peut évidemment charger des kits « tout faits » sans se prendre la tête. Il est bien sûr possible de modifier sensiblement le son des éléments sélectionnés grâce aux différents paramètres présents dans la fenêtre de droite, dont les articulations dont nous allons parler, qui donnent tout son sens à ce logiciel. Toujours dans sa fenêtre de droite, la section « kit » propose un routing simplifié sous forme de mini table de mix de différentes ambiances fonction des micros utilisés et de leur placement. Ainsi, on peut mélanger la prise micro directe de l’instrument sélectionné avec la prise micro stéréo d’ensemble, assez terrible !
Pour faciliter les choses, BFD peut afficher trois différents types de kits de batterie comprenant plus ou moins d’instruments. Si vous avez seulement besoin de la batterie hyper classique genre kick/snare/toms, vous choisirez le kit N°1 comprenant 10 pièces :
Un kit plus complet avec davantage de toms et plus de cymbales ? Ce sera la kit N°2 avec 18 instrument :
Enfin si vous voulez la totale avec la batterie super complète et le set de percus… vous opterez pour le kit N° 3 qui lui permet d’aligner pas moins de 32 instruments différents…
La deuxième section est déterminante, c’est celle dédiée au mixage car BFD embarque sa propre table de mix interne qui se superpose à celle de votre DAW. C’est là que l’on ajustera les éléments les uns par rapport aux autres, volume, pan, master volume, mais aussi effets car BFD vous en propose un certain nombre dont une magnifique émanation de Breverb d’Overloud pour ne citer qu’elle… C’est aussi à cet endroit que l’on pourra encore affiner le son grâce notamment à des égaliseurs très pointus qui modifient sensiblement la donne. La table de mixage est très complète et regroupe tous les instruments utilisés dans le kit. On peut organiser les choses de manière très naturelle en créant, comme on le ferait sur une table de mix hardware des groupes et sous groupes avec leurs effets dédiés permettant un mixage avancé des drums sans du tout avoir recours à la table de mix de la DAW utilisée.
La troisième section est la section « Groove » qui représente à la fois le séquenceur interne dans lequel on va constituer la ligne de batterie entière et l’endroit où l’on va créer ses boucles ou patterns de batterie. Elle se présente sous la forme d’une grille sur laquelle viennent se placer les différents éléments du kit, un peu comme l’éditeur midi que l’on trouve dans Logic ou dans toute autre DAW à laquelle s’ajoute une « ligne » simple, la « track lane » où l’on vient positionner les « grooves » une fois créés ou chargés pour constituer une séquence de batterie complète avec ses changements et breaks.
Pour créer des patterns, il y a différentes solutions possibles :
-en live et en midi directement depuis un clavier de commande ou tout autre contrôleur (une guitare midi par exemple…); dans ce cas, c’est assez classique, les touches du clavier correspondent à des éléments de la batterie que l’on enregistre en les jouant après avoir appuyé sur la touche REC….. BFD répond bien sûr à la vélocité, c’est à dire que plus vous tapez fort sur les touches, plus les impacts de batterie sont puissants, ce qui peut permettre de créer des nuances intéressantes que l’on pourra ensuite retoucher manuellement à la souris.
-en chargeant des « groove » tout faits depuis la banque de grooves de BFD. Il y en a des centaines de centaines dans tous les styles musicaux, rock, reggae, pop jazz, hip hop, métal, etc…….. Cela intéressera sans doute les moins aventureux d’entre nous ou ceux qui n’ont pas vraiment l’expérience de la batterie « en groupe ». Il suffira ensuite de les modifier dans la grille (ou pas d’ailleurs…) pour les adapter à sa propre musique.
-en créant ses propres patterns « à la main » et à la souris sans jouer, grâce à la grille dont nous avons parlé sur laquelle on viendra « placer » sa caisse claire, ses toms, le Charley, etc…
Il est évidemment possible voire même conseillé d’utiliser ses trois méthodes ensemble, le plus simple étant souvent de partir d’une boucle toute prête que l’on retravaillera sur la grille pour la personnaliser et faire coller au morceau que l’on est en train de composer…
Une fois un nouveau groove « fabriqué », il est possible de le sauvegarder en lui donnant un nom perso, ce qui permettra de le retrouver facilement pour le réutiliser dans un autre plan au besoin. Ainsi, chaque fois que vous créez un nouveau pattern (ou groove), si vous le sauvegardez, vous l’ajouterez à la banque de BFD qui s’étoffera d’autant…
J’en profite d’ailleurs pour dire que si comme c’est mon cas, vous travaillez le plus souvent sur un ordinateur portable dont l’écran n’est pas un 27 pouces… Il sera bien plus confortable voire quasi indispensable de bosser en multi écrans afin de pouvoir toujours avoir BFD sous les yeux en même temps que l’écran principal de votre DAW car les deux fonctionnent de concert, BFD « s’alignant » sur le tempo choisi dans la DAW qui reste maîtresse de la danse en toutes circonstances. BFD « gérant » toute la partie drums en interne, sons et séquences, vous ne verrez rien s’afficher dans les régions de Logic, ce qui peut déstabiliser au premier abord, c’est pourquoi il sera intéressant d’avoir les deux « en visuel » au même moment…
Dans la quatrième section, « mapping », on trouve tout ce qu’il faut pour « jouer » les sons, les paramétrer ou les assigner à des touches du clavier.
Enfin, la section 5 offre un menu « préférences » qui permet de définir sa propre manière d’utiliser BFD, qui s’ouvrira à chaque session suivant les choix ainsi faits.
En gros, tous les paramètres de BFD sont contrôlables à la souris, qu’il s’agisse des potentiomètres, des boutons ou des graphs. On peut aussi saisir des valeurs numériques au clavier lorsque cela est nécessaire et de nombreux paramètres proposent des « sous menus » permettant l’édition en profondeur. Si vous utilisez un clavier de commande midi, il est possible de contrôler ces paramètres en les assignant aux boutons du clavier, BFD acceptant les « controller learns ».
Les + de BFD II
J’ai vaguement évoqué ce que les ingénieurs de FXpansion appellent « les articulations » : chaque drum kit comprend une ou plusieurs « articulations », c’est à dire différentes façons, ou différents stades pour « frapper » les éléments de la batterie. Chaque articulation est constituée de plusieurs fichiers audio, les « velocity layers » où chaque élément a été frappé avec une intensité différente puis samplé. Le Charleston par exemple, comprend 11 articulations, depuis la position totalement fermée jusqu’à la position complètement ouverte avec tous les intermédiaires. Tout cela permet un réalisme sans compromis si on accepte de prendre le temps nécessaire durant la phase de compo. Comme pour le reste, rien ne vous oblige à les utiliser sur tout et tout le temps mais vous savez qu’elles existent et qu’elles contribueront au besoin, à « humaniser » vos créations rythmiques. Evidemment, si vous êtes dans le hip hop, le recours à ces outils sera moins indispensable et vous aurez tendance à utiliser BFD comme une boite à rythme conventionnelle, ce qui n’est d‘ailleurs absolument pas incongru et peut aussi être un mode d’utilisation de ce logiciel; mais si vous composez un morceau de jazz, les « articulations » deviendront vite un élément majeur qui autoriseront une technique de création très proche de celle du jeu d’un vrai batteur.
La qualité des samples est indéniable, à l’écoute, on est vraiment dans l’univers drums absolu. Les caisses claires notamment sont superbes et sonnent réellement comme des vraies, c’est un régal de retrouver une ambiance aussi immédiatement satisfaisante quand on se met à composer. La seule difficulté sera en fait de fixer son choix au moment du mix car il ya tellement de variantes possibles qu’on a toujours l’impression qu’on peut encore trouver mieux que ce qu’on trouvait déjà énorme… Il faut dire, les ingénieurs des studios AIR de Londres d’où proviennent tous les sons n’ont rien laissé au hasard : enregistrement de toutes marques de matériels, dans des configurations multiples avec les meilleurs sets de micros du monde, Neuman, AKG, Sennheiser, Shure, EV, etc… en préservant au maximum le « caractère » des éléments samplés. Grâce à cette qualité de reproduction des sons, la partie batterie de vos compos n’aura rien à envier à de vraies prises. Il serait de toute façon impossible d’obtenir un tel résultat chez soi même avec un arsenal de micros dédié. En home studio, il est clair que BFD II représente une alternative plus que probante même dans le cas où vous avez votre batteur avec vous… Il n’est d’ailleurs plus rare que les batteurs eux mêmes aient recours à ce type de softs pour programmer leur ligne de drums au lieu de la jouer en live, afin de produire des maquettes d’une qualité optimale.
Quelques boucles de BFD avec et sans musique :
Facilité d’utilisation pour nous guitaristes…
Nous venons de le voir, BFD est un logiciel hyper complet qui permettra à peu près toutes les fantaisies rythmiques dans à peu près tous les styles de musique. La difficulté pour nous qui ne sommes pas forcément batteurs, c’est de jongler avec tout ça ; car avoir un drummer dans la boite, c’est bien, mais il ne joue pas tout seul et ne donne pas d’idées… Pour fabriquer ses propres « grooves », il vaut quand même mieux savoir ce qu’est une batterie et comment on en joue en vrai (au moins un minimum), cela facilitera énormément l’approche. Si vous êtes seul dans votre home studio, l’orchestration de la ligne de batterie reste votre boulot mais c’est aussi là que BFD en donne un max.
Si vous n’êtes pas un pro de la batterie, vous pourrez vous contenter d’aligner des grooves tout faits sur la ligne de compo et point barre. Les grooves en question sont souvent hyper calibrés et très « pros » avec beaucoup de nuances de jeu. Je l’ai dit, on est très loin de la boite à rythme « mécanique » et sans mettre les mains dans le moteur, BFD offrira des services indéniables à qui n’est pas drummer… Certes le fait d’utiliser des patterns « d’usine » peut gêner car on peut avoir l’impression de ne pas maîtriser toute une partie de la compo mais cela peut quand même bien aider. Et puis finalement lorsqu’on joue en groupe, même en étant le « chef d’orchestre », c’est toujours le batteur qui reste maître de sa partie donc, on se retrouve un peu dans le même cas de figure… Le seul bémol est sans doute la relative confusion qui règne un peu dans les grooves, on ne sait pas trop comment ils sont classifiés et où il faut aller chercher exactement pour trouver un truc précis. Cela oblige à écouter un peu tout, et du coup, on perd pas mal de temps, dommage...
Si vous connaissez mieux l’univers drums, BFD vous comblera aussi ! Pour peu que vous y consacriez le temps nécessaire, il y a fort à parier que personne ne se rendra compte que le batteur de votre groupe n’est pas un vrai… Toutes les nuances, les crescendos, les fills (ou breaks) sont envisageables. Au delà des « articulations » dont j’ai déjà parlé et qui constituent un véritable nuancier de jeu, on peut même « humaniser » la ligne de batterie composée en en dégradant légèrement quelques extraits pour la rendre plus vraie que vraie. Il en résulte des plans vraiment très réalistes qu’un vrai batteur ne renierait pas.
Ensuite, que vous partiez de groove existants ou de vos propres boucles, se constituer une ligne de batterie complète est super simple : on charge les groove dans la « palette » dans la fenêtre de droite de la section « groove », on les attrape à la souris et on les place les uns après les autres sur la « track lane ». Il est évidemment possible de les écouter un par un avant de les charger définitivement dans la palette et cela constitue d’ailleurs souvent un bon début pour donner des idées car il faut bien « partir de quelque chose ». Personnellement, le rythme est un truc qui m’inspire tout de suite et qui me donne envie… c’est la plupart du temps d’une boucle rythmique que je pars pour composer, et ouais, comme quoi, on a beau être guitariste… Les premières boucles alignées, il reste à ajouter cymbales et breaks et la méthode restera la même, soit se les faire soi même, soit aller piocher dans la mémoire de BFD si les idées manquent.
Après, différentes méthodes sont encore envisageables pour intégrer la ligne de batterie créée à votre morceau. Le plus simple et la moins ficgée sera de laisser BFD se superposer à la DAW puisque les deux fonctionnent en synchro mais on peut aussi sauvegarder la track lane en .mid pour en faire un fichier midi que l’on ouvrira tout bonnement dans la DAW. Il est aussi possible de sauvegarder cette track lane en audio et d’ouvrir le fichier audio généré à l’endroit voulu dans le logiciel d’enregistrement sur lequel vous bossez.
Enfin, pour les batteurs qui veulent élargir leur arsenal sonore, BFD II fonctionne aussi en stand alone, et on peut en exploiter les ressources à l’aide d’une batterie électronique que l’on utilisera pour composer les groove ou la ligne de drums entière. BFD peut donc aussi devenir un simple expandeur dans lequel on piochera les sons de son choix.
Résumons nous, BFD va très loin dans l’édition et la création de sons de batterie personnalisés. Sa capacité à reproduire plus que fidèlement le jeu et l’expressivité d’un vrai drummer en fera un atout majeur de votre home studio. En fait, c’est un peu comme si vous aviez dans un coin, un batteur endormi que vous réveillez quand bon vous semble et qui, quelle que soit l’heure de la journée ou de la nuit tapera toujours avec la même constance, la même virtuosité si vous utilisez la banque de groove et ne vous demandera en échange rien d’autre qu’une petite place sur votre disque dur… Cool non ? J’ai personnellement adopté BFD depuis longtemps, je voulais vous faire découvrir si ce n’était déjà fait, la version II qui reste pour moi le top du top dans la catégorie…. Au fait, BFD II coûte dans les 200 euros, ça vous parle ?
FXpansion, le site... sur lequel il y a pas mal de videos et tutos....
J'aime bien ce logiciel mais j'ai du mal à le faire fonctionner sur mon ordinateur, il y a pas mal d'interruption du son surtout quand on écoute les grooves, normal ?
Il faut un max de RAM pour éviter tout pb, enfin un max.... disons au moins 4 gigas. Tu l'as sur le disque dur de ton ordinateur ou sur un DD externe ?
... Et ton DD, 5400 ou 7200 trms, ou SSD ?
Salut Dominique,
As- tu eu l'occasion d'utiliser/ comparer avec Studio Drummer de chez N.I. ? Je retrouve dans ton test des points forts et critiques que je fais justement à Studio Drummer...
Enfin, a t- on la possibilité de faire des mesures asymétriques ?
Merci à toi.
J'ai 2 Gb et c'est sur le disque de mon PC.
Je sais pas trop, ça change qq choses ?
2 gigas de RAM, c'est peut être un peu limite et si tu fais tourner Logic avec un tas de plug'ins, un DD 7200 est fortement recommandé. Par ailleurs, il faut toujours "couper" wifi et bluetooth lorsque tu fais de la musique et en règle générale tous les trucs qui tournent en arrière plan et que la plupart du temps, tu ne vois pas... La machine doit être 100% dédiée à la zik si tu veux obtenir les meilleurs résultats. Pour mémoire, tu peux [lien urlarticle-141.html]parcourir ça[/lien], il y a pas mal d'indications pour optimiser l'affaire....