Dream Theater, "A dramatic Turn of Events", ou "Rien de neuf sous le soleil..."
Le 12 septembre 2011, Dream Theater était de retour avec son onzième opus baptisé A Dramatic Turn of Events, successeur de Black Clouds & Silver Linings. Assurée par John Petrucci himself (qu’évidemment je ne présente pas…), la production ne laisse bien évidemment rien au hasard. Quant au mix, c’est Andy Wallace (Slayer, Sepultura, System of a Down, bref un style très… musette) qui s’y est collé, ça décoiffe ! Ce disque fait suite au départ du batteur Mike Portnoy, une personnalité bien trempée à la technique redoutable, intervenu en septembre 2010. Après un casting de malades, c’est finalement Mike Mangini (Annihilator, Extreme, Steve Vai, encore du musette…) qui l’a remplacé sans qu’a priori le groupe ait à souffrir spécialement de cette nébuleuse absence… Mais toutes ces papattes d’or suffisent elles à réaliser un bon album ?
Grandes envolées de guitare, de synthé, double grosse caisse à foison (sans Mike…) et toujours cet étonnant mélange instrumental/chant que seul le groupe est capable de proposer avec autant de brio… « A dramatic turn of events » est incontestablement un pur « Dream Theater » : « Nous avons livré nos coeurs et nos âmes pour la création de cet album. Tous les événements changeant nos vies qui nous ont entourés avant et pendant la création du disque ont nourri notre désir de creuser profondément en nous-mêmes et de créer la meilleure musique possible » explique Jordan Rudess (claviers).
L’intention était là, à n’en point douter, et le résultat est un album riche en harmonies complexes et en délires instrumentaux en tous genres. De là à dire que je me suis pris un pied d’enfer en l’écoutant……
J’aime beaucoup « A bridge in the sky », rien de très original mais un « grand » refrain avec des voix particulièrement travaillées et affutées bien comme il faut. La ballade « Far from heaven » fait aussi la part belle au chant et s’avère presque envoutante. Pour le reste, qu’apporte finalement cette nouvelle épopée hyper produite au sélectif monde du rock moderne ? J’oserais dire (au risque de me faire flageller très gravement )…. Pas grand chose. Et c’est sans doute là qu’il apparaîtra un poil décevant, y compris pour les grands fans dont je fais partie…
J’aurais personnellement aimé une prise de risque un peu plus grande, des titles auxquels on ne s’attend pas, des sons nouveaux et des univers qui tranchent davantage avec ceux du passé…. D'autres artistes et groupes savent très bien le faire avec des moyens nettement inférieurs et une virtuosité bien moindre... Avis très personnel certes mais je pense qu’avec ce dernier bébé, Dream Theater trouve simplement ses limites : rien n’étonne plus vraiment ! Ce relatif manque de fantaisie, cette âme perdue d'aventuriers de la musique suffiraient-il à expliquer le départ de Mike Portnoy ? Allez, pas de commérage hein les gars, on n'est pas chez Gala!
Rien à redire évidemment sur la pure performance qui est toujours au rendez vous avec comme à chaque foi…… Alors quoi ? Metal ? Progressif ? De progressif, il n’y a guère que les plans « clavier » et peut être « l’esprit », car pour le reste, ça bastonne grave et on imagine ce que cet album (mais en fait pas plus ni moins que les précédents) pourrait donner sur scène… Les utilisateurs d’Omnisphère, le magnifical synth de Spectrasonics retrouveront d’ailleurs des ambiances connues, le tout piloté par un Jordan Rudess plus présent que jamais et dont il faut saluer la performance permanente au sein de cette entreprise métallique d’avant garde où le rôle de claviériste n’est pas toujours évident. Les plans « piano » sont souvent assez époustouflants et le mariage de la guitare de John avec les nappes grandioses de Jordan Rudess est définitivement magique, à défaut d'être très original. Quant aux accords sortis de nulle part de John Pettrucci et la quasi perfection de ses chorus toujours aussi droits et sans bavures, que dire ? Nous sommes en présence de l’une des meilleures gâchettes de la terre, impressionnant.
C’est bien la raison qui me poussera à conclure que cet album aurait pu « innover » davantage : avec de telles pointures à la barre, dommage de ne pas repousser les limites de la créativité en tentant de nouvelles expériences. Mais peut être est-il préférable ou plus confortable de ménager les susceptibilités ou les fans. Par les temps qui courent, il est vrai qu’il peut être bon « d’assurer », simplement… instinct de survie, sans doute… Quoiqu'il en soit, j'avoue être resté un peu sur ma faim et comme le disait souvent mon prof de maths : pas mal mais peut largement mieux faire!!!!!
Grandes envolées de guitare, de synthé, double grosse caisse à foison (sans Mike…) et toujours cet étonnant mélange instrumental/chant que seul le groupe est capable de proposer avec autant de brio… « A dramatic turn of events » est incontestablement un pur « Dream Theater » : « Nous avons livré nos coeurs et nos âmes pour la création de cet album. Tous les événements changeant nos vies qui nous ont entourés avant et pendant la création du disque ont nourri notre désir de creuser profondément en nous-mêmes et de créer la meilleure musique possible » explique Jordan Rudess (claviers).
L’intention était là, à n’en point douter, et le résultat est un album riche en harmonies complexes et en délires instrumentaux en tous genres. De là à dire que je me suis pris un pied d’enfer en l’écoutant……
J’aime beaucoup « A bridge in the sky », rien de très original mais un « grand » refrain avec des voix particulièrement travaillées et affutées bien comme il faut. La ballade « Far from heaven » fait aussi la part belle au chant et s’avère presque envoutante. Pour le reste, qu’apporte finalement cette nouvelle épopée hyper produite au sélectif monde du rock moderne ? J’oserais dire (au risque de me faire flageller très gravement )…. Pas grand chose. Et c’est sans doute là qu’il apparaîtra un poil décevant, y compris pour les grands fans dont je fais partie…
J’aurais personnellement aimé une prise de risque un peu plus grande, des titles auxquels on ne s’attend pas, des sons nouveaux et des univers qui tranchent davantage avec ceux du passé…. D'autres artistes et groupes savent très bien le faire avec des moyens nettement inférieurs et une virtuosité bien moindre... Avis très personnel certes mais je pense qu’avec ce dernier bébé, Dream Theater trouve simplement ses limites : rien n’étonne plus vraiment ! Ce relatif manque de fantaisie, cette âme perdue d'aventuriers de la musique suffiraient-il à expliquer le départ de Mike Portnoy ? Allez, pas de commérage hein les gars, on n'est pas chez Gala!
Rien à redire évidemment sur la pure performance qui est toujours au rendez vous avec comme à chaque foi…… Alors quoi ? Metal ? Progressif ? De progressif, il n’y a guère que les plans « clavier » et peut être « l’esprit », car pour le reste, ça bastonne grave et on imagine ce que cet album (mais en fait pas plus ni moins que les précédents) pourrait donner sur scène… Les utilisateurs d’Omnisphère, le magnifical synth de Spectrasonics retrouveront d’ailleurs des ambiances connues, le tout piloté par un Jordan Rudess plus présent que jamais et dont il faut saluer la performance permanente au sein de cette entreprise métallique d’avant garde où le rôle de claviériste n’est pas toujours évident. Les plans « piano » sont souvent assez époustouflants et le mariage de la guitare de John avec les nappes grandioses de Jordan Rudess est définitivement magique, à défaut d'être très original. Quant aux accords sortis de nulle part de John Pettrucci et la quasi perfection de ses chorus toujours aussi droits et sans bavures, que dire ? Nous sommes en présence de l’une des meilleures gâchettes de la terre, impressionnant.
C’est bien la raison qui me poussera à conclure que cet album aurait pu « innover » davantage : avec de telles pointures à la barre, dommage de ne pas repousser les limites de la créativité en tentant de nouvelles expériences. Mais peut être est-il préférable ou plus confortable de ménager les susceptibilités ou les fans. Par les temps qui courent, il est vrai qu’il peut être bon « d’assurer », simplement… instinct de survie, sans doute… Quoiqu'il en soit, j'avoue être resté un peu sur ma faim et comme le disait souvent mon prof de maths : pas mal mais peut largement mieux faire!!!!!
salut , je suis fans du groupe Dream Theater depuis le début , j'aime bien écouter le dernier album , mais comme toi je trouve qu'il n'apporte pas grand de plus .
On ne ressent pas encore le départ de Portnoy car la plupart des morceaux on été composé avec lui , faudra attendre le prochain Opus pour voir la différence et la patte de Mike Mangini .
salut , je suis fans du groupe Dream Theater depuis le début , j'aime bien écouter le dernier album , mais comme toi je trouve qu'il n'apporte pas grand chose de plus .
On ne ressent pas encore le départ de Portnoy car la plupart des morceaux on été composé avec lui , faudra attendre le prochain Opus pour voir la différence et la patte de Mike Mangini .
Pareil, grand fan du groupe, mais un peu largué depuis "Train of thought". Je réécoute souvent les anciens, en particulier Images & words, six degrees, Scenes from a memory et Awake (en ce moment c'est celui qui tourne en boucle, surtout le morceau "Scarred"
J'ai réécouté, en fait je l'avoue, je comprends pas tout....
Il faut écouter cet album en ayant à l'esprit la méthode qui a présidé à sa conception :
C'est un calque de Images & Words, titre pour titre. Tout arrive au même moment : rythmiques, ruptures, ambiances, mélodies, solos, etc.
Dommage que le groupe ne le reconnaisse pas, car c'est absolument incontestable. Du coup, si les premières écoutes nous laissent sur notre faim, les écoutes comparées sont impressionnantes. C'est vraiment très très très fort.
Ah...... Ouais, belle analyse... Mais en fait, quel est l'intérêt d'avoir procédé de cette manière ? Tu crois que c'était une volonté ou simplement un hasard ?
Voici le lien de l'article original : http://www.roadrunnerrecords.com/blabbermouth.net/news.aspx?mode=Article&newsitemID=163086
Je trouve la démarche fabuleuse, mais c'est bizarre qu'ils refusent de l'admettre. Il n'y a vraiment aucune chance que ce soit un hasard, c'est trop calqué. Ou alors leurs cerveaux sont tellement conditionnés par Images & Words qu'ils l'ont fait par inadvertance. Mais ce serait fou
J'ai lu l'article, effectivement ça a l'air super "mystique"...... Personnellement je crois ces mecs assez dingos pour l'avoir fait volontairement... Ce qui pourrait signifier une démarche "compo" très arithmétique et là c'est effectivement complètement fou... compte tenu de la complexité des plans aussi bien dans un album que dans l'autre
Gros délire ce que vous dites là et à mon avis, pas possible à réaliser concrètement.